Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo bénéficie provisoirement de l’aide judiciaire de la CPI

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité, va bénéficier provisoirement de l’aide judiciaire, a-t-on appris samedi auprès de la CPI.

L’ancien président Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale le 5 décembre 2011. © AFP

L’ancien président Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale le 5 décembre 2011. © AFP

Publié le 7 janvier 2012 Lecture : 1 minute.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité, va bénéficier provisoirement de l’aide judiciaire, a-t-on appris samedi auprès de la CPI.

"Les dépenses engagées pour la défense du demandeur à compter du 6 décembre 2011 seront prises en charge par le système d’aide judiciaire de la Cour", a indiqué le greffe de la CPI dans une décision publiée sur le site internet de la Cour.

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L’aide judiciaire, une aide financière allouée aux suspects de la CPI considérés comme indigents, doit permettre à M. Gbagbo de préparer sa défense. Cette aide est valable "uniquement pour la phase préliminaire dans l’attente des résultats de l’enquête sur sa situation financière", a ajouté le greffe. Cette décision sera réexaminée dès la conclusion de l’enquête financière ou "lorsque tout facteur pertinent le justifie", a souligné le greffe.

Ni "bureau", ni "ordinateur"

Lors d’une audience technique le 14 décembre 2011, l’avocat de Laurent Gbagbo, Emmanuel Altit, avait affirmé que la défense n’avait pas les moyens d’être efficace sans cette aide judiciaire. "En ce moment, nous n’avons pas de bureau, pas d’ordinateur, pas accès au système informatique de la Cour, pas de moyens", avait-il déclaré.

Premier ex-chef d’Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, 66 ans, est écroué à La Haye depuis le 30 novembre. Il était auparavant détenu dans le nord de la Côte d’Ivoire. Il est soupçonné par la CPI d’être "coauteur indirect" de crimes contre l’humanité commis lors des violences post-électorales de 2010-2011.

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Son refus de céder le pouvoir à son rival et actuel président Alassane Ouattara avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts.
 

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