En Tunisie, Kaïs Saïed procède à un mini-remaniement ministériel
Le président tunisien a finalement nommé, le 24 janvier, les ministres de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Trois postes laissés vacants depuis plusieurs mois.
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a pourvu le 24 janvier des postes ministériels vacants depuis des mois, dont celui de ministre de l’Économie, dans un contexte de difficultés économiques et financières accrues dans son pays, par ailleurs en proie à des tensions politiques. La nouvelle ministre de l’Économie et de la Planification, Feryel Ouerghi, est titulaire d’un doctorat en sciences économiques et est l’autrice de publications sur les crises financières et les politiques de change. Elle remplace Samir Saïed, limogé en octobre 2023 sans que les raisons n’en aient été divulguées.
Le président Kaïs Saïed a nommé également Fatma Thabet à la tête du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, en remplacement de Neila Gonji, limogée en mai 2023. La Tunisie est engagée dans un partenariat avec l’Union européenne qui comprend un important volet énergétique.
Le nouveau ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhieb, est un ancien directeur général au sein de ce ministère. Il remplace Nasreddine Nsibi, démis de ses fonctions en février 2023. Le président a aussi désigné trois secrétaires d’État, chargés notamment des PME et de la Transition énergétique.
L’économie tunisienne est à l’arrêt avec seulement 1,3 % de croissance l’an passé et un taux de chômage d’environ 16 %. Le pays est également secoué par des tensions politiques depuis le coup de force par lequel le président Saïed s’est octroyé les pleins pouvoirs, en juillet 2021.
Manque de liquidités
Traversant une grave crise financière, Tunis avait conclu en octobre 2022 un accord avec le Fonds monétaire international pour un prêt de 2 milliards de dollars, mais les négociations se sont enlisées quand le président a rejeté les réformes préconisées par l’organisation internationale.
L’État tunisien met un point d’honneur à rembourser ses dettes (80 % du PIB), mais manque de liquidités pour procurer à sa population suffisamment de produits de base, ce qui entraîne des pénuries récurrentes de farine, de sucre et de riz.
(Avec AFP)
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