Nigeria : Boko Haram est un « cancer », estime le président Goodluck Jonathan

La secte islamiste Boko Haram accusée d’avoir tué des centaines de gens au Nigeria « a grossi comme un cancer » qui veut « tuer » le pays, a déclaré le président Goodluck Jonathan samedi à Madalla, un faubourg de la capitale lieu d’un attentat meurtrier le jour de Noel.

Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, le 6 mai 2010. © AFP

Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, le 6 mai 2010. © AFP

Publié le 31 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 16h20

Boko Haram "a commencé comme un groupe inoffensif dans l’Etat de Borno (dans le nord) (…) Ils ont grossi comme un cancer. Et le Nigeria, étant le corps, ils veulent le tuer. Mais personne ne les laissera faire", a-t-il affirmé au cours de sa visite de l’église catholique Sainte Teresa où 44 personnes ont été tuées dimanche dernier par un attentat à la bombe à la sortie de la messe de la nativité, et revendiqué par les islamistes.

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"Certains exploitent la situation à leur avantage. Mais une attaque terroriste visant n’importe quelle partie de la nation est une attaque contre nous tous. Tous ensemble, nous allons les contrôler puis les écraser", a ajouté M. Jonathan.

Ces déclarations publiques sur le lieu de l’attentat sont les plus dures prononcées récemment par le président nigérian à l’encontre de Boko Haram et de ses actions depuis 2009.

M. Jonathan, élu en avril dernier, a indiqué qu’il s’adresserait à la nation à la télévision samedi soir afin de dévoiler les mesures que son gouvernement prendra pour combattre les islamistes de Boko Haram.

"Secouer les autorités locales"

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Madalla est situé à une quarantaine de kilomètres au nord d’Abuja, la capitale fédérale, dans la municipalité de Suleija.

"Toutes les attaques terroristes dans l’Etat du Niger ont lieu à Suleija. On va secouer les autorités locales de Suleija", a affirmé le président nigérian. "Si des institutions ou des personnes favorisent la criminalité, nous allons nous occuper d’eux sérieusement", a-t-il martelé.

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Les évêques catholiques ont appelé samedi le président Jonathan à faire appel à des experts étrangers pour aider les agents de sécurité à en finir immédiatement avec la menace Boko Haram, dans un communiqué signé de l’archevêque Félix Alaba Job.

Dimanche, outre les 44 personnes tuées à Madalla, un policier a été tué dans une fusillade après l’attaque d’une église à Jos (centre), tandis qu’à Damaturu (nord-est), trois agents des services de renseignement de la police ont péri dans l’assaut d’un kamikaze, lui-même décédé.

La vague d’attentats du jour de Noël a été attribuée par les autorités à Boko Haram, qui les a revendiqués.

Ces derniers mois, Boko Haram a revendiqué de nombreuses attaques, dont l’attentat suicide d’août 2011 contre le siège de l’ONU à Abuja qui avait tué 25 personnes.
 

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