Les dépenses somptuaires de l’ex-compagne franco-togolaise du prince de Monaco
Le nom de Nicole Coste, qui a un temps partagé la vie d’Albert II et avec qui elle a eu un fils, est cité dans une enquête de nos confrères du Monde sur les secrets financiers de la famille princière.
La famille Grimaldi, qui règne sur la principauté de Monaco depuis le XIIIe siècle, n’est jamais avare en révélations de toutes sortes. Quand la vie amoureuse mouvementée de ses membres ne fait pas la une des journaux et des sites people, c’est la première prise de parole publique d’un « fils caché » du prince Albert qui vient alimenter le feuilleton suivi avec assiduité par les « grimaldophiles ».
Les « cahiers secrets » du Rocher
En novembre dernier, l’entretien accordé au magazine Tatler par Alexandre Grimaldi Coste, le fils du prince de Monaco et de son ex-compagne Nicole Coste, avait déjà défrayé la chronique. L’ancienne hôtesse de l’air franco-togolaise – avec laquelle Albert Grimaldi a entretenu une relation à la fin des années 1990 – est à nouveau citée dans la presse. Mais cette fois, c’est dans le cadre d’un vaste scandale financier présumé.
Dans « Monaco, les cahiers secrets », une enquête en plusieurs volets publiée depuis le 22 janvier par Le Monde, le quotidien français met au jour les secrets financiers de la famille princière monégasque. Au cœur de l’affaire, cinq cahiers manuscrits dans lesquels Claude Palmero, ancien administrateur des biens du prince Albert, détaille ses réunions avec le prince, ses relations parfois très conflictuelles avec les autres collaborateurs de ce dernier, et ses propres états d’âme. Les révélations sont légion : l’homme, qui a succédé à son père à ce poste en 2001, a été au cœur du système jusqu’à son éviction, en 2023.
« Dépenses excessives »
C’est dans ces pages que Claude Palmero évoque le cas d’Alexandre Grimaldi Coste, né en 2003. Il y raconte comment il lui a fallu « gérer » sa situation d’enfant « illégitime » du prince Albert, au même titre que sa demi-sœur Jazmin. Selon Le Monde, un accord avait alors été trouvé : les deux enfants ne pourraient jamais prétendre à la couronne, en échange d’une reconnaissance de paternité et d’une intégration dans l’héritage. Dans les pages noircies par le gestionnaire de biens, il écrit notamment, en 2007, avoir signalé au prince les « dépenses excessives de Nicole Coste ».
Palmero affirme aussi avoir conseillé au prince Albert de « dire stop », visiblement sans grand succès. En 2015, Nicole Coste aurait également réclamé un million d’euros pour ouvrir une boutique de mode à Londres, et aurait obtenu 350 000 euros. Claude Palmero, qui aurait servi de prête-nom pour plusieurs opérations financières menées en réalité pour le compte du prince de Monaco, revient également dans le détail sur un achat immobilier qu’il aurait fait pour Nicole Coste. Dans une autre page, il évoque à nouveau un virement de 300 000 euros, effectué en 2017. Et ajoute le commentaire qu’aurait alors eu Albert de Monaco : « D’accord, mais seul virement de l’année ! »
En marge de ces cahiers, on découvre également dans l’enquête menée par Le Monde que les relations entre Nicole Coste et Charlène Wittstock, l’épouse d’Albert, étaient – sans grande surprise – exécrables. Un récit qui semble bien loin de celui que les communicants de la famille princière s’emploient à délivrer, à grand renfort d’opérations de communication et de « photos volées » arrangées avec les magazines spécialisés…
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