Égypte : le blogueur et militant Alaa Abdelfattah libéré
La justice égyptienne a décidé dimanche de libérer le blogueur et militant égyptien Alaa Abdelfattah, détenu depuis près de deux mois, ont annoncé sa soeur et une source judiciaire.
Sur son compte Twitter, sa soeur Mona Abdelfattah a annoncé que la justice égyptienne avait décidé dimanche "de libérer Alaa", placé en détention provisoire le 30 octobre pour avoir "incité à la violence contre les forces armées" lors d’une manifestation au Caire le 9 octobre de Coptes (chrétiens d’Egypte) protestant contre l’incendie d’une église.
La Haute cour de sûreté de l’Etat, un tribunal d’exception, a décidé dimanche la libération de Alaa Abdelfattah, a indiqué de son côté une source judiciaire, précisant qu’il ne pourra quitter le pays le dossier étant en instruction.
Cette annonce survient au lendemain d’une décision de la Haute cour de sûreté de l’Etat de libérer tous les 30 accusés dans l’affaire de l’attaque de l’ambassade d’Israël en septembre, qui sera examinée lors d’une audience prévue le 26 janvier.
Alaa Abdelfattah est accusé de vandalisme et d’avoir incité à la violence le 9 octobre, lorsqu’une manifestation de Coptes (chrétiens d’Egypte) protestant contre l’incendie d’une église a dégénéré en confrontation avec l’armée et les forces de l’ordre, avait indiqué le 30 octobre Gamal Eid, du Réseau arabe pour l’information sur les droits de l’Homme (ANHRI).
25 morts
Le jeune homme "a refusé d’être interrogé par le Parquet militaire parce que l’armée elle-même, dont dépend ce Parquet, est accusée d’être impliquée dans les évènements. Le Parquet a donc décidé de le placer en détention pour 15 jours", avait précisé M. Eid, dénonçant "une campagne pour aller à la chasse aux militants".
Vingt-cinq personnes, en grande majorité des manifestants chrétiens, ont été tuées lors des violences du 9 octobre.
Plusieurs manifestants ont affirmé avoir été visés par les tirs de soldats et que plusieurs personnes étaient mortes écrasées par des véhicules blindés. L’armée avait de son côté nié avoir ouvert le feu sur des civils et avoir fait un usage excessif de la force.
Les militaires sont très critiqués pour avoir jugé des milliers de civils devant des tribunaux militaires.
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