Présidentielle au Sénégal : Sonko confirme son plan B depuis la prison
Dans une vidéo, l’opposant désigne son numéro 2 au sein de l’ex-Pastef, Bassirou Diomaye Faye, pour le remplacer à l’élection du 25 février.
« Bassirou, c’est moi. » C’est par ces mots qu’Ousmane Sonko a désigné son numéro deux, Bassirou Diomaye Faye, comme son remplaçant à la présidentielle du 25 février dans une vidéo diffusée le 28 janvier sur sa page Facebook et sur la chaîne Jotna. La vidéo confirme Faye comme candidat de substitution du Pastef, parti dissous dont il est le secrétaire général.
« Je place le projet entre ses mains », dit l’opposant emprisonné, demandant aussi la libération de Faye, également détenu, qu’il présente comme son « petit frère ». « Bassirou est plus honnête que moi. Bassirou est un homme extrêmement brillant », ajoute-t-il. Il le décrit comme un homme d’action qui « fait partie du projet depuis le début ».
« Bassirou doit être libéré » au nom du principe d’égalité entre candidats, défend encore Sonko. Il laisse aux autres candidats de même sensibilité qualifiés par le Conseil constitutionnel le choix de se maintenir « pour augmenter notre temps d’antenne ». En revanche, il appelle les recalés à se rassembler derrière Faye.
Une vidéo non datée
La page Facebook de Sonko et la chaîne Jotna ne précisent pas la date de l’enregistrement. Elles avaient diffusé la semaine passée sous un format similaire une vidéo tournée, selon Sonko, en prévision de son éventuelle impossibilité de concourir à la présidentielle. Il venait alors d’être disqualifié de la présidentielle par le Conseil constitutionnel.
Annoncé comme l’un des favoris de l’élection face à Amadou Ba, le candidat de la majorité, l’opposant a été écroué en juillet 2023 pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. Depuis 2021, sa mise en cause dans des affaires judiciaires qu’il présente comme des coups montés, et son bras de fer avec le pouvoir ont donné lieu à des troubles meurtriers.
La candidature de Faye était déjà le plan B de Sonko et de son parti dissous, le Pastef, bien que Faye soit lui aussi écroué, depuis avril 2023. Le Conseil constitutionnel vient en revanche de valider sa candidature, apparemment parce que, contrairement à Sonko, il n’a pas été jugé et condamné.
(avec AFP)
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