« Profond regret » de l’UA après le retrait du Mali, du Burkina et du Niger de la Cedeao.

Les régimes militaires estiment que l’organisation sous-régionale est « sous l’influence de puissances étrangères » et qu’elle est de ce fait devenue « une menace ».

Des partisans de l’Alliance des États du Sahel (AES) célèbrent le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cedeao à Niamey, le 28 janvier 2024. © HAMA BOUREIMA / AFP

Des partisans de l’Alliance des États du Sahel (AES) célèbrent le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cedeao à Niamey, le 28 janvier 2024. © HAMA BOUREIMA / AFP

Publié le 30 janvier 2024 Lecture : 1 minute.

L’Union africaine (UA) a exprimé son « profond regret » après l’annonce du Mali, du Burkina et du Niger de se retirer de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dans un communiqué publié le 30 janvier.

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, « a appris avec un profond regret l’annonce du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cedeao », selon le communiqué qui engage les « leaders régionaux à intensifier le dialogue ».

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Les régimes militaires au pouvoir dans ces pays ont annoncé le 28 janvier le retrait « sans délai » de la Cedeao, un nouvel acte de rupture aux conséquences pratiques potentiellement lourdes, par exemple sur la circulation des biens et des personnes. Le 30 janvier, le Mali et le Burkina Faso ont envoyé à la Cedeao une « notification formelle » de leur retrait de l’organisation. Aucune information n’a été publiée pour le moment côté nigérien.

Influence étrangère

Le retrait des trois pays, théâtres de coups d’État militaires successifs depuis 2020, marque le point d’orgue de la dégradation des relations avec la Cedeao. Celle-ci s’est employée en vain à obtenir le retour le plus rapide possible de civils au pouvoir.

Elle a suspendu les pays de ses instances et imposé de lourdes sanctions au Mali et au Niger, toujours en vigueur pour ce dernier. Sous l’impulsion du Nigeria, poids lourd de l’organisation dont il assure actuellement la présidence, la Cedeao est allée jusqu’à menacer de recourir à la force.

Les régimes militaires ont estimé dans un communiqué conjoint que la Cedeao était devenue, « sous l’influence de puissances étrangères […] une menace ». Moussa Faki Mahamat a fait part de son « entière disponibilité » pour « le succès de la logique de dialogue fraternel, loin de toutes les interférences extérieures d’où qu’elles viennent ».

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(Avec AFP)

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