Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont notifié leur retrait à la Cedeao

Les juntes malienne, burkinabè et nigérienne ont toutes officialisé leur volonté de sortir « sans délai » de l’organisation régionale.

Des soutiens au régime militaire du général Abdourahamane Tiani, le 2 septembre 2023, à Niamey. © AFP.

Des soutiens au régime militaire du général Abdourahamane Tiani, le 2 septembre 2023, à Niamey. © AFP.

Publié le 30 janvier 2024 Lecture : 1 minute.

Dans la foulée du Mali et du Burkina Faso, le Niger a annoncé ce 30 janvier avoir officiellement notifié la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de sa volonté de quitter l’organisation.

Les régimes militaires au pouvoir dans ces trois pays du Sahel avaient annoncé deux jours plus tôt leur retrait « sans délai » de la Cedeao, un nouvel acte de rupture aux conséquences potentiellement lourdes pour l’économie et la stabilité politique de la région.

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Le ministère des Affaires étrangères du Niger a transmis à la Cedeao une note qui formalise le retrait du pays de l’organisation ouest-africaine, selon une source officielle contactée ce 30 janvier. Le contenu de cette « note verbale » jointe à un courrier envoyé à la Cedeao n’a pas été dévoilé par les autorités nigériennes.

Délai d’un an

Cette notification fait démarrer le délai d’un an avant que le retrait ne prenne effet, période pendant laquelle les pays membres qui décident de partir restent tenus par leurs obligations, selon les textes de l’organisation. Le Mali et le Burkina Faso avaient déjà indiqué le 29 janvier avoir envoyé une « notification formelle » à l’organisation.

La décision de ces trois pays, où des coups d’État ont renversé les présidents élus, marque le point d’orgue de la dégradation des relations avec la Cedeao qui s’est employée en vain à obtenir le retour le plus rapide possible de civils au pouvoir. L’organisation a suspendu les pays de ses instances et imposé de lourdes sanctions au Mali et au Niger, toujours en vigueur pour ce dernier, et est allée jusqu’à menacer de recourir à la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger après le coup d’État du 26 juillet.

La Cedeao a dit vouloir « une solution négociée à l’impasse politique » tandis que l’Union africaine (UA) a de son côté exprimé le 30 janvier son « profond regret » après cette décision.

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(avec AFP)

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