Le retrait de la Cedeao est une décision « mûrement réfléchie »

Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a invité ses compatriotes à « s’armer de courage » et à « renforcer [leur] résilience ».

Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, le Premier ministre burkinabè depuis le 21 octobre 2022. © Facebook Primature du Burkina Faso

Publié le 31 janvier 2024 Lecture : 1 minute.

Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est une « décision mûrement réfléchie » par les trois pays dirigés par des militaires, et répond à des aspirations de « souveraineté totale », a déclaré le Premier ministre burkinabè.

« Cette décision vient répondre aux attentes, aux préoccupations et aux aspirations légitimes de nos populations de voir leurs pays aller, de manière irréversible, vers leur souveraineté totale. C’est une décision mûrement réfléchie et précédée d’une analyse approfondie du fonctionnement de l’institution et des conséquences éventuelles de la sortie », a déclaré le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, à l’issue d’un conseil de cabinet élargi.

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« Nous savons qu’elle ne sera pas sans conséquences sur nos États et leurs économies« , a-t-il affirmé, ajoutant vouloir rester « ferme », car convaincu de pouvoir « créer un espace économique viable, résilient et à l’écoute des vraies aspirations des populations » des trois pays réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

« Instrument technocratique »

Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé le 28 janvier le retrait « sans délai » de leurs États de la Cedeao et ont envoyé le lendemain une notification formelle de leur retrait de l’organisation. « À l’endroit des pays voisins et des autres nations, je voudrais indiquer que le Burkina Faso reste attaché à la préservation des liens d’amitié et de fraternité que nous avons su bâtir depuis des années », a assuré le Premier ministre, invitant par ailleurs les Burkinabè à « s’armer de courage et à renforcer [leur] résilience ».

Le chef du gouvernement a regretté que la Cedeao se soit « transformée en un instrument technocratique qui a fini par s’éloigner des aspirations légitimes des populations » et critiqué l’« indifférence de la Cedeao face au massacre des vaillantes populations [des trois pays], à la crise humanitaire qui frappe [leurs] concitoyens et aux multiples tentatives de déstabilisation de [leurs] États respectifs ».

(Avec AFP)

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