L’ex-président en exil Ratsiraka annonce son retour à Madagascar

L’ex-président Didier Ratsiraka, en exil en France depuis 2002, a annoncé son retour à Madagascar mercredi ou jeudi prochain dans une déclaration à la presse par téléphone, a constaté l’AFP.

L’ancien président de Madagascar Didier Ratsikara, le 7 juillet 2002 à Roissy-Charles-de-Gaulle. © AFP

L’ancien président de Madagascar Didier Ratsikara, le 7 juillet 2002 à Roissy-Charles-de-Gaulle. © AFP

Publié le 19 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

"Nous arriverons à Madagascar, à Antananarivo, soit le mercredi 23 (novembre), soit le jeudi 24 (novembre), le vol n’ayant pas encore été fixé définitivement (…) s’il n’y a pas d’imprévu de dernière minute," a déclaré Didier Ratsiraka depuis sa résidence de Neuilly-sur-Seine prés de Paris.

M. Ratsiraka, 75 ans, a été président de Madagascar de 1975 à 1991, puis de 1996 à 2002. Il vit en France depuis juillet 2002, à l’issue d’un conflit post-électoral qui avait duré sept mois avec Marc Ravalomanana, devenu alors président de la République.

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M. Ravalomanana a ensuite été lui-même évincé en 2009, et M. Ratsiraka est depuis impliqué dans les négociations de sortie de crise, étant cependant le seul à refuse de signer la feuille de route proposée par la SADC (Communauté des Etats d’Afrique australe) en septembre dernier.

Cet accord a conduit à la nomination d’un Premier ministre de consensus le 28 octobre, mais aucun gouvernement n’a encore pu être constitué. Selon Ramisandrazana Rakotosoa, représentante de Ratsiraka, l’accord "propose deux ou trois solutions, qui ne sont pas forcément du goût de l’ancien président. Celui ci s’était refusé à toute prise de position évoquant un "devoir de réserve".

Interdiction "Notam"

Bien que le régime de transition ait ces derniers temps assuré que M. Ratsiraka était libre de rentrer à Madagascar, une interdiction de type Notam (Notice to air men) l’interdisant d’embarquer aurait été pris à son encontre en début d’année.

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M. Ratsiraka a été condamné en 2003 à dix ans de travaux forcés pour " détournement de deniers publics ". "Il a toujours considéré cette condamnation comme nulle et non avenue. Compte tenu de ces trois ans de négociations, on ne va pas lui reprocher cela", a affirmé Mme Rakotosoa.

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