Législatives ivoiriennes : le parti de Gbagbo « ne participera pas »

Le parti du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo « ne participera pas » aux législatives du 11 décembre en Côte d`Ivoire, a annoncé samedi son président par intérim, Miaka Oureto, estimant que les « conditions minimales ne sont pas remplies ».

Le président par intérim du FPI, Miaka Oureto. © AFP

Le président par intérim du FPI, Miaka Oureto. © AFP

Publié le 19 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

"Le Front populaire ivoirien (FPI) n`ira pas aux législatives. Nous ne participerons pas à une compétition dont les résultats sont connus d`avance et pour laquelle tout est mis en oeuvre en vue de nous humilier", a affirmé à l`AFP M. Oureto.

Il a énuméré "le rétablissement de la sécurité, le financement public des partis, le retour des exilés et la libération des militants" comme faisant partie "des conditions minimales à remplir" pour un engagement de son parti à ce scrutin.

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"Nous n`avons donné de lettres d`investiture à aucun candidat, qu`il soit ancien député ou cadre du FPI", a-t-il martelé, rejetant toute idée de "défiance à l`autorité de l`Etat".

"Il n’y a plus de débat sur la date"

Le président Alassane Ouattara, en visite à Ouagadougou, a rejeté vendredi une possible prorogation de la date des législatives pour permettre au FPI d`y prendre part.

"Non, il n`y aura pas de prolongation de la date du scrutin. Il n`y a plus de débat sur la date. Ce dossier est clos", a déclaré M. Ouattara, lors d`un point de presse.

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La Commission électorale indépendante (CEI) a publié le 10 novembre, après plusieurs prorogations, la liste des candidats aux législatives: 946 prétendants, dont 439 indépendants, pour 255 sièges.

Toutefois, "des candidats FPI sans étiquette" concourront comme "indépendants", avait affirmé à l`AFP un vice-président de la CEI, Sourou Koné.

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En outre, de petits partis alliés au FPI ont officiellement déposé des candidatures in extremis.

Les autorités ivoiriennes avaient entamé des négociations avec le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), l`ex-coalition au pouvoir qui a abouti début novembre à la libération d`une vingtaine de proches de Gbagbo.

80 pro-Gbagbo toujours détenus

Le FPI a "salué" la liberté provisoire accordée, mais réclame toujours la libération de ses autres "camarades" détenus depuis la fin de la sanglante crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, ainsi qu`un "rééquilibrage" de la CEI, actuellement aux mains des pro-Ouattara.

Née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la crise post-électorale a fait quelque 3.000 morts. Au moins 80 personnalités du régime déchu, civiles et militaires, restent inculpées et détenues, dont l`ex-président et son épouse Simone.

Les législatives sont destinées à parachever la normalisation après la crise post-électorale.

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