RDC : l’Espagne dément la mort « violente » à Barcelone d’un Congolais du parti au pouvoir

L’ambassade d’Espagne à Kinshasa a démenti samedi la mort « violente » à Barcelone d’un Congolais membre du parti au pouvoir en République démocratique du Congo, annoncée et présentée par ce parti comme la conséquence d’une « agression sauvage » par des partisans de l’opposition.

Le secrétaire général du PPRD, Evarist Boshab, le 21 août 2011 à Kinshasa. © AFP

Le secrétaire général du PPRD, Evarist Boshab, le 21 août 2011 à Kinshasa. © AFP

Publié le 19 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Présidentielle et législatives 2011 en RDC
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Dans un communiqué publié dans la presse kinoise, l’ambassade d’Espagne indique qu’"aucun cas de mort violente d’un citoyen congolais n’a été enregistré au cours des dernières semaines à Barcelone, contrairement aux informations parues dans plusieurs médias congolais".

"La police espagnole n’est pas non plus au courant d’aucun incident à motivation politique entre ressortissants congolais à Barcelone", conclut le communiqué.

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Mercredi, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir), Evariste Boshab, avait annoncé la mort le 9 novembre à Barcelone du responsable en Espagne du PPRD, des suites de blessures après avoir été "sauvagement agressé" le 7 novembre à la sortie d’une réunion politique.

"Guet-apens"

Trois personnes qui l’accompagnaient avaient aussi été blessées, avait-il ajouté en faisant cette annonce "avec un coeur chargé de douleur, une affliction incommensurable, une révolte indescriptible".

Selon le récit de M. Boshab, également président de l’Assemblée nationale, la victime avait été "tabassée et mortellement blessée" dans un "guet-apens" tendu par des individus "munis d’armes blanches".

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Le chef du PPRD avait désigné les agresseurs comme étant des "combattants", nom donné aux militants du parti d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dont le leader Etienne Tshisekedi est candidat à la présidentielle du 28 novembre, tout comme le chef de l’Etat sortant Joseph Kabila.

Climat préélectoral tendu

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"Ceux qui tiennent des discours incendiaires (…), ces vampires sont en train d’exporter la violence en instrumentalisant une jeunesse marginale", avait déclaré M. Boshab, en accusant sans le nommer M. Tshiskedi, qui avait appelé le 6 novembre ses partisans à "casser" des prisons si le gouvernement ne libérait par des militants UDPS arrêtés lors de manifestations.

Des responsables du l’UDPS avaient immédiatement nié toute implication dans cette affaire.

Plusieurs diplomates, invités à son point de presse au siège du PPRD où s’étaient rassemblés plusieurs dizaines de militants, avaient assisté, certains visiblement embarassés, à la déclaration du secrétaire général du parti.

Débutée le 28 octobre, la campagne électorale pour la présidentielle et les législatives, deux scrutins à un tour prévus le 28 novembre, se déroule dans un climat de tension, après des violences dans plusieurs villes du pays entre partisans de l’opposition et de la majorité.

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