Le pape dénonce la « corruption » et lance un appel aux dirigeants africains

Le pape Benoît XVI a dénoncé samedi la « corruption » estimant qu’elle pouvait engendrer des « revanches parfois violentes » et appelé les dirigeants africains à ne pas priver leurs peuples de « l’espérance », au cours de son deuxième voyage en Afrique.

Le pape Benoît XVI, le 18 novembre 2011 à son arrivée à Cotonou, au Bénin. © AFP

Le pape Benoît XVI, le 18 novembre 2011 à son arrivée à Cotonou, au Bénin. © AFP

Publié le 19 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

"En ce moment, il y a trop de scandales et d’injustices, trop de corruption et d’avidité, trop de mépris et de mensonges, trop de violences qui conduisent à la misère et à la mort", a déclaré le pape dans un discours au palais présidentiel de Cotonou, capitale économique du Bénin où il est arrivé vendredi.

Il a souligné que ces maux affligeaient l’Afrique "mais également le reste du monde".

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"Chaque peuple veut comprendre les choix politiques et économiques qui sont faits en son nom. Il saisit la manipulation, et sa revanche est parfois violente", a mis en garde Benoît XVI qui s’adressait à des responsables politiques, des diplomates et des représentants d’autres religions.

"Ne privez pas vos peuples de l’espérance"

"De cette tribune, je lance un appel à tous les responsables politiques et économiques des pays africains et du reste du monde. Ne privez pas vos peuples de l’espérance ! Ne les amputez pas de leur avenir en mutilant leur présent !", a-t-il lancé.

Le souverain pontife a également fait référence aux printemps arabes et à la récente indépendance de la partie sud du Soudan, devenue le Soudan du Sud.

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"Ces derniers mois, de nombreux peuples ont manifesté leur désir de liberté, leur besoin de sécurité matérielle, et leur volonté de vivre harmonieusement dans la différence des ethnies et des religions. Un nouvel État est même né sur votre continent", a-t-il dit.

Le pape est arrivé vendredi après-midi au Bénin pour un voyage de trois jours, son deuxième en Afrique en six ans et demi de pontificat, après le Cameroun et l’Angola en 2009.

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Il doit se rendre dans la journée à Ouidah (40 km de Cotonou), coeur du vaudou et également ville importante du catholicisme béninois, pour y signer le document issu du synode africain de 2009 prévoyant les grandes lignes de l’action de l’Eglise catholique sur le continent.

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