Après Rio Tinto, China Baowu Steel met les gaz sur le Simandou

Le géant mondial de la sidérurgie a levé 1,4 milliard de dollars et compte accélérer le développement de la montagne de fer guinéenne.

Équipe de forage à circulation inverse, dans le Simandou, en Guinée. © Rio Tinto.

Équipe de forage à circulation inverse, dans le Simandou, en Guinée. © Rio Tinto.

MAHER-HAJBI_2024

Publié le 1 février 2024 Lecture : 1 minute.

Le site de la mine du Simandou, en Guinée. © Rio Tinto
Issu du dossier

Simandou, le dénouement d’un projet hors norme

Plus d’un demi-siècle après sa découverte, le plus grand gisement de fer non encore exploité dans le monde va enfin passer dans sa phase opérationnelle. Tout, dans ce mégaprojet, est hors norme : les sommes engagées, la logistique prévue, l’importance des acteurs.

Sommaire

Partenaire du consortium Winning Consortium Simandou (WCS) sur les blocs 1 et 2 du site minier de Simandou depuis septembre 2023, China Baowu Steel vient de finaliser la levée de 10 milliards de yuans, soit environ 1,4 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros). Obtenus via un emprunt obligataire à un taux fixe sur trois ans assorti d’un coupon de 2,45 %, les fonds levés seront prioritairement investis dans la montagne de fer guinéenne, a précisé le groupe à la fin de janvier dernier.

Dans le détail, au moins 70 % du capital levé, soit environ 980 millions de dollars, devrait permettre au géant chinois de l’acier de répondre aux dépenses d’exploitation des blocs nord de la plus grande réserve identifiée au monde de minerai de fer.

la suite après cette publicité

Situé dans le sud-est de la Guinée, le gisement de Simandou recèle environ 2,4 milliards de tonnes de fer encore inexploités.

Avec les remboursements de la dette, le fonds de roulement et la construction du projet, China Baowu Steel et WCS – composé de Winning International Group, basé à Singapour, de Weiqiao Aluminium (China Hongqiao Group) et d’United Mining Suppliers (UMS) – visent une mise en production des blocs 1 et 2 à l’horizon de 2026.

Rio Tinto en pole position

À l’image de China Baowu Steel, mais avec une longueur d’avance, Rio Tinto s’apprête également à exploiter la montagne Simandou. La compagnie minière s’est engagée auprès du gouvernement guinéen et du consortium chinois Chalco Iron-ore Holdings à investir 6,2 milliards de dollars. Son objectif ? Développer les blocs 3 et 4 et livrer les premières tonnes de minerai de fer en 2025.

Souvent arrêté sur sa lancée en raison de multiples désaccords entre les autorités de la junte, à la tête de laquelle Mamadi Doumbouya, et les entreprises minières, ou bien entre les miniers entre eux, le projet autour du complexe minier de Simandou semble enfin sur les bons rails. Un accord a été finalisé entre le gouvernement et les différents opérateurs étrangers pour l’exploitation des mines et la construction des infrastructures ferroviaires et portuaires pour exporter le minerai de fer sur les marchés internationaux.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Dans le même dossier