En RDC, sa famille veut enterrer Chérubin Okende
Près de 7 mois après la mort du député proche de Moïse Katumbi, les autorités n’ont divulgué aucune information sur cette affaire. Et notre collaborateur à Kinshasa, Stanis Bujakera Tshiamala, est toujours en prison, accusé d’avoir diffusé de fausses informations sur ce dossier.
Sa famille est « fatiguée » d’attendre les résultats de l’autopsie réalisée par les autorités congolaises et a décidé d’enterrer Chérubin Okende, a annoncé son avocat ce 1er février.
Député, ancien ministre, il était proche de l’opposant Moïse Katumbi, candidat malheureux à la présidentielle du 20 décembre dernier. Son corps, criblé de balles, avait été découvert le 13 juillet 2023 dans sa voiture. Depuis, aucune information n’a été donnée, sur les résultats de l’autopsie notamment, et notre correspondant Stanis Bujakera Tshiamala est toujours en prison pour un article ayant mis en cause les renseignements militaires dans cette affaire.
La famille est « déçue de constater que six mois après, elle n’a pas reçu la moindre information sur les circonstances de cet assassinat crapuleux. Elle décide donc, aujourd’hui, de faire le deuil de Chérubin Okende, de l’enterrer », a déclaré Me Laurent Onyemba. L’avocat, qui était accompagné des membres de la famille Okende, dont la veuve de l’opposant, sortait d’une audience auprès du procureur. La famille « ne compte plus venir au parquet, elle tourne le dos à la justice congolaise, elle va s’adresser aux institutions internationales pour demander que justice soit faite », a-t-il ajouté.
Sans préciser la date de l’inhumation, l’avocat a indiqué que la famille voulait « l’enterrer sobrement, sans aucune intervention quelconque, parce qu’elle est déçue de constater que l’État congolais n’a pas pu faire justice à un homme qui a donné toute sa vie pour le Congo ».
#FreeStanis
Le 8 septembre, Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique de l’agence Reuters et du magazine, était arrêté, accusé d’avoir diffusé de fausses informations sur l’affaire Okende. Il a été interpellé après la publication, sur le site de Jeune Afrique, d’un article non signé suggérant que les renseignements militaires avaient joué un rôle dans la mort de l’opposant. L’article était basé sur une note confidentielle qui, selon les autorités, était un faux.
La prochaine audience de son procès est prévue ce vendredi 2 février à la prison de Makala à Kinshasa, où il est incarcéré.
(Avec AFP)
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