Zimbabwe : des jeunes pro-Mugabe empêchent violemment un meeting de Tsvangirai

Des jeunes partisans du président zimbabwéen Robert Mugabe ont empêché dimanche par la violence un meeting du parti du Premier ministre Morgan Tsvangirai, a déclaré un responsable de son parti, le MDC.

La président zimbabwéen Robert Mugabe, en juin 2009. © Alexander Joe/AFP

La président zimbabwéen Robert Mugabe, en juin 2009. © Alexander Joe/AFP

Publié le 6 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Des jeunes partisans du président zimbabwéen Robert Mugabe ont empêché dimanche par la violence un meeting du parti du Premier ministre Morgan Tsvangirai, a déclaré un responsable de son parti, le MDC.

"Malheureusement nous n’avons pas pu nous réunir en raison d’actes de violences inconcevables que nous avons dû subir ce matin de la part de membres du parti présidentiel", a déclaré Tendai Biti, secrétaire général du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), lors d’une conférence de presse à Harare. M. Biti a ajouté que sept militants du MDC avaient été hospitalisés et que cinq véhicules appartenant à son parti avaient été endommagés.

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"Des centaines de personnes ont été frappées, les militants de la Zanu-PF leur ont lancé des pierres. Elles ont subi de multiples blessures", a-t-il déclaré, affirmant que la police n’avait pas protégé les membres du MDC. "Ils nous regardaient alors que les jeunes de la Zanu-PF agressaient nos membres et détruisaient nos biens", a-t-il poursuivi.

Des élections prévues en 2012

Le meeting, où M. Tsvangirai était attendu, devait se tenir à Chitungwiza, l’une des banlieues de Harare, à 30 km au sud-est de la capitale. La police n’était pas joignable dans l’immédiat pour confirmer ces informations. M. Biti, qui est également ministre des Finances du gouvernement d’union entre Mugabe et Tsvangirai, a accusé la Zanu-PF d’utiliser la violence dans la perspective des futures élections qui doivent se dérouler dès 2012.

"Il est évident que la Zanu-PF est en train de préparer la prochaine élection. Il est clair que nous entrons dans un scénario où la violence va se déchaîner", a-t-il ajouté. "Nous resterons engagés pour la non-violence en dépit des provocations", a-t-il affirmé.

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Morgan Tsvangirai avait accepté le poste de Premier ministre au terme d’un accord qui a évité un bain de sang au pays en 2008. Près de trois ans plus tard, les deux partis campent sur leurs positions et ne parviennent toujours pas à s’entendre sur l’organisation d’élections, redoutées par ailleurs par la population. Chaque scrutin au Zimbabwe depuis 2000 a été marqué par des violences, principalement contre des partisans de M. Tsvangirai.

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