Au Mali, des manifestants fêtent le retrait de leur pays de la Cedeao

À Bamako, Kayès ou encore Sikasso, des manifestants ont apporté leur soutien à la décision des autorités maliennes, burkinabè et nigériennes de retirer leurs pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest.

Manifestants anti-Cedeao, à Bamako, le 1er février 2024. © Ousmane Makaveli/ AFP

Manifestants anti-Cedeao, à Bamako, le 1er février 2024. © Ousmane Makaveli/ AFP

Publié le 2 février 2024 Lecture : 1 minute.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, jeudi 1er février, à Bamako, pour soutenir la décision des militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger de retirer leurs pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

D’autres rassemblements ont eu lieu dans d’autres localités, comme Kayes (Ouest) et Sikasso (Sud), à l’initiative des autorités maliennes et d’organisations de soutien à la junte.

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Main dans la main

Sur la place du Cinquantenaire, à Bamako, les manifestants brandissaient des pancartes « Non à la Cedeao » et des drapeaux du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ces pays, qui ont formé en novembre 2023 l’Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé, le 28 janvier, le retrait « sans délai » de l’organisation ouest-africaine, qu’ils accusent d’être inféodée à « des puissances étrangères ».

« C’est le début d’une nouvelle étape dans la vie de nos nations […]. On fera face à des moments difficiles, mais, en travaillant et en nous donnant la main, on pourra surmonter ces difficultés « , a déclaré Mahamane Maman Niaré, porte-parole d’une organisation de jeunesse présent à la manifestation.

Le retrait de la Cedeao conduit à s’interroger sur le sort de centaines de milliers de ressortissants des pays membres. La Cedeao garantit la libre circulation des biens et des personnes en son sein.

Les autorités de ces trois pays dépourvus d’accès à la mer se sont exprimées à plusieurs reprises depuis le 28 janvier pour rassurer leurs concitoyens. Le 30 janvier, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, le Premier ministre burkinabè, a évoqué une décision « mûrement réfléchie » tout en reconnaissant « qu’elle ne sera[it] pas sans conséquences sur [les trois] États et leurs économies ».

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« Les ports ne seront pas fermés […], des réflexions sont en cours, nos pays vont tirer leur épingle du jeu », a assuré face à la foule, à Bamako, Moussa Alassane Diallo, le ministre malien de l’Industrie et du Commerce.

(avec AFP)

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