Miraculée, bénie des dieux, insubmersible… les superlatifs manquent pour décrire la performance XXL de la Côte d’Ivoire dans son quart de finale face au Mali ce samedi a Bouaké pour se hisser en demi-finale de la compétition.

En effet, il était compliqué de penser au vu de l’entame de match que ça allait bien se dérouler pour les Éléphants dans la rencontre… Les Aigles ont eu l’opportunité d’ouvrir la marque dès le début avec un penalty, après que Sinayoko ait été accroché par Kossounou dans la surface (15e), mais le portier ivoirien Fofana s’est élancé du bon côté et a arrêté la tentative d’Adama Traoré.

La partie tenait donc toutes ses promesses jusqu’à ce que Kossounou, qui avait déjà écopé d’un carton jaune en début de rencontre, s’en prenne un deuxième juste avant la mi-temps, synonyme d’exclusion de la rencontre. Scénario catastrophe pour les Ivoiriens, qui vont devoir terminer la rencontre à 10.

La lueur d’espoir malienne viendra du banc, puisque Nene Dorgeles entre sur le terrain à la 63ème minute, et c’est lui qui d’une frappe brossée pleine lucarne viendra tromper Fofana, qui est resté scotché à la pelouse tellement la frappe était imparable (71e).

Les Éléphants, maîtres du suspense

Alors que tout semblait terminé, le salut viendra à la 90e minute grâce à Simon Adingra, qui réussit à pousser un ballon qui traîne dans la surface à l’arraché dans les toutes dernières minutes de cette rencontre, et offre une prolongation inespérée aux Ivoiriens, dans un stade qui exulte.

Enfin, à la toute dernière minute des prolongations, c’est un autre rentrant qui fera la différence. Toujours en infériorité numérique, un coup franc est tiré dans la boîte, et alors qu’il est mal repoussé par les Aigles, Fofana tente une volée de la dernière chance. Le gardien est bien dessus, mais Diakité (rentré à la 73e) dévie légèrement la frappe d’une Madjer subtile, juste assez pour tromper le gardien et pousser le ballon au fond des filets (120+1). Bouaké exulte. Les Ivoiriens sont en transe. Ils reviennent du diable vauvert et réussissent à éliminer le Mali au bout du bout du suspense.

« Après ce genre de match, il n’y a pas vraiment de choses à expliquer, ce ne sont que des émotions », a raconté le héros du soir… exclu pour avoir enlevé son maillot.

« Ma joie était si grande que j’ai oublié que j’avais un carton jaune, a-t-il souri, c’est une erreur de ma part, la demie je ne pourrai pas la jouer. Mais même si je ne suis pas là on pourra faire le taf. »

Après cette rencontre incroyable, pour avoir enfin la chance de pouvoir soulever le trophée continental, les Éléphants devront triompher de la RDC en demi-finale mercredi prochain.

(Avec AFP)