Union pour la Méditerranée : le Parlement européen espère impliquer la Libye

Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a dit dimanche à Tripoli, espérer une « pleine implication » de la Libye dans l’Union pour la Méditerranée (UPM), dont le projet avait été rejeté en 2008 par le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi.

Manifestations commémorant la mort du leader libyen déchu Mouammar Kaddafi à Tripoli, le 28 octob © AFP

Manifestations commémorant la mort du leader libyen déchu Mouammar Kaddafi à Tripoli, le 28 octob © AFP

Publié le 30 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

"Nous nous attendons à une pleine implication de la Libye dans notre Union pour la Méditerranée", a déclaré M. Buzek à l’issue d’une rencontre avec le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil.

"La nouvelle Libye doit être une Libye de paix et de justice, de démocratie et de droit. Le processus de transition du pouvoir doit se faire sans exclusive pour bâtir une Libye libre et unie", a-t-il insisté.

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"Vous avez gagné dans votre lutte contre (Mouammar) Kadhafi, désormais vous devez gagner la paix et votre avenir. J’espère que tous les Libyens, hommes et femmes, seront récompensés pour leur lutte en faveur de la dignité humaine et de la liberté", a ajouté M. Buzek.

Le chef du CNT a loué de son côté le rôle de l’Union européenne (UE) dans la chute du régime de Mouammar Kadhafi, affirmant que son pays souhaiterait hisser "le niveau de la coopération avec l’UE au niveau de l’aide apportée par les Européens à la révolution libyenne sur les plans politique, militaire et économique".

Le Parlement européen a offert par ailleurs une formation à des jeunes politiciens libyens pour les initier à la démocratie, selon M. Buzek.

Rupture avec la position de Kadhafi

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Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre à Syrte (est) au terme d’une insurrection de plus de huit mois, s’était opposé au projet de l’UPM qui avait été finalement lancé le 13 juillet 2008.

"Nous sommes des pays membres de la Ligue arabe et aussi de l’Union africaine et nous ne prendrons en aucun cas le risque de déchirer l’unité arabe ou africaine", avait déclaré l’ex-dirigeant libyen en juin 2008.

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Il avait estimé que les projets économiques promis aux pays du sud de la Méditerranée étaient un "appât" et représentaient "une sorte d’humiliation" pour ces pays. "Nous ne sommes ni des affamés ni des chiens pour qu’ils nous jettent des os", avait-il dit au cours d’un mini-sommet arabe.

L’UPM compte 43 membres dont, outre les 27 pays de l’Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.

L’organisation ambitionne de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone et restée lettre morte.

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