Constituante tunisienne : les déclarations des chefs de partis et responsables politiques

Voici les déclarations des principaux chefs de partis et responsables politiques tunisiens devant les bureaux de vote dimanche en Tunisie, où se déroulent les premières élections libres de l’histoire du pays.

Le Premier ministre Beji Caïd Essebsi vote, le 23 octobre 2011 à Tunis. © AFP

Le Premier ministre Beji Caïd Essebsi vote, le 23 octobre 2011 à Tunis. © AFP

Publié le 23 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

– Le président intérimaire Foued Mebazaa, qui a annoncé son retrait de la vie politique après l’installation d’un nouvel exécutif, a voté à Carthage, près de Tunis.

"Je ressens beaucoup de fierté. Le peuple tunisien qui a réalisé beaucoup de miracles tout au long de son histoire, va construire une vraie démocratie".

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Le Premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi a voté à La Soukra, dans le nord de Tunis.

"C’est un jour historique sans pareil. En ce jour le peuple tunisien exerce sa souveraineté (…) je ne suis qu’un citoyen comme les autres, parmi les autres. Je suis désormais ex-Premier ministre!", dit M. Caïd Essebsi, dont le gouvernement gère le pays depuis huit mois et passera la main à une nouvelle équipe formée par un exécutif désigné par l’assemblée constituante.

Pour qui avez-vous voté, lui demandent les journalistes. "J’ai donné ma voix au peuple tunisien", répond-il.

– Le fondateur du Parti démocrate progressiste (PDP) Ahmed Néjib Chebbi a voté à La Marsa, banlieue nord résidentielle de Tunis.

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"C’est une journée exceptionnelle. Je n’ai jamais vu ça. Les files d’attente sont extrêmement longues. C’est la victoire de la Tunisie. On verra qui l’emportera, mais c’est secondaire par rapport à l’importance de cette mobilisation. C’est un bel exemple pour tout le monde arabe".

– Maya Jribi, secrétaire générale du PDP et seule femme à diriger un grand parti, a voté à Ben Arous (banlieue sud de Tunis):

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"J’ai un sentiment de grande fierté et de dignité. Nous tournons la page de la tyrannie pour entrer dans une nouvelle ère où les citoyens choisissent leurs représentants en toute liberté, sans peur, sans influence et sans clientélisme".

"Terroriste !"

– Le fondateur du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a accompli son devoir électoral dans le quartier résidentiel d’El Menzah. Arrivé en famille il a commencé à se diriger vers l’entrée du bureau, avant d’être rappelé à l’ordre par la foule: "La queue! la queue! La démocratie commence par là!". Souriant, il a alors pris sa place dans la file d’attente, à plus d’un kilomètre de l’entrée du bureau de vote.

"Cette affluence démontre la soif du peuple pour la démocratie", a-t-il déclaré, assailli par des dizaines de journalistes.

Il a été hué à sa sortie, plusieurs personnes criant: "Dégage! Dégage!, "terroriste!" ou encore "assassin!"

Abdelfattah Mourou, co-fondateur d’Ennahdha qui se présente sur une liste indépendante, a voté à La Marsa.

"Ca va très très bien, je suis très fier et très content. La Tunisie renaît pour la première fois depuis l’indépendance. C’est un jour de fierté pour tous les Tunisiens. L’affluence prouve que les Tunisiens ont compris qu’ils sont responsables et que le choix ne s’effectue que par les urnes."

– Yadh Ben Achour, qui a présidé la Haute instance chargée de piloter les réformes politiques pendant la période de transition en Tunisie, a voté à La Marsa:

"Mes impressions sont très positives et excellentes. Dès le début de l’ouverture des bureaux et même avant, le nombre de votants était impressionnant. Ca dépasse ce que nous attendions. Les Tunisiens sont conscients que ça représente pour eux une page nouvelle de leur histoire. C’est très émouvant."

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