Le cuivre congolais passe à la vitesse supérieure dans le « couloir Lobito »

Lors de la conférence Mining Indaba qui se tient au Cap, Trafigura a annoncé que le Canadien Ivanhoe Mines pourra transporter 10 000 tonnes de cuivre dès la mise en service de la ligne prévue au cours de l’année.

L’usine de traitement de la mine de cuivre Kamoa-Kakula, en RDC. © Ivanohe Mines

Publié le 7 février 2024 Lecture : 2 minutes.

Le « couloir Lobito » vise à relier la Zambie et la RDC au port de Lobito en Angola, ouvert sur l’Atlantique. Washington s’est engagé à financer 1 300 kilomètres de voies ferrées dans ce projet pesant 555 millions de dollars et veut étendre le projet jusqu’à la Tanzanie.

Lors de la conférence mondiale Mining Indaba qui se tient au Cap, Trafigura, dont le siège est à Singapour, a annoncé que le Canadien Ivanhoe Mines, qui exploite la mine de Kamoa-Kakula en RDC, pourra transporter 10 000 tonnes de cuivre à la mise en service de la ligne prévue au cours de l’année, puis entre 120 000 et 240 000 tonnes par an.

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Luanda et Kinshasa ont accordé en juillet à un consortium, mené par Trafigura et l’entreprise de construction portugaise Mota-Engil, une concession de 30 ans pour exploiter la ligne de chemin de fer. Le secteur espère « augmenter les volumes sur le couloir afin qu’il devienne la principale liaison ferroviaire d’Afrique subsaharienne », a déclaré Jeremy Weir, PDG de Trafigura. Le couloir de Lobito « est en passe de devenir l’une des routes commerciales les plus importantes au monde pour le cuivre », s’est pour sa part félicité le président d’Ivanhoe Mines.

Gain de 36 heures

La RDC est le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre, deux minerais utilisés dans la fabrication de panneaux solaires ou de voitures électriques. Le consortium espère ramener à moins de 36 heures le temps de trajet entre la RDC et Lobito, avec au moins six trains par jour d’ici aux cinq prochaines années.

S’étendant sur environ 1 700 kilomètres, la ligne de chemin de fer a été construite il y a 100 ans par des investisseurs britanniques. La partie angolaise de la ligne a été fermée pendant la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1975 et 2002, puis laissée à l’abandon. Reconstruite par une société chinoise, elle a rouvert en 2015, mais le trafic n’a jamais vraiment repris.

Le tronçon congolais qui remonte à l’époque coloniale a été peu entretenu et les déraillements sont fréquents. Dans ce contexte, les compagnies minières préfèrent actuellement la route, solution longue et coûteuse, pour le transport de minerais vers Lobito et d’autres ports souvent saturés en Tanzanie, Kenya, Mozambique ou Afrique du Sud.

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(Avec AFP)

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