Soudan du Sud : le président Salva Kiir à Khartoum pour des pourparlers
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, est arrivé samedi à Khartoum pour sa première visite dans la capitale soudanaise depuis l’indépendance de son pays le 9 juillet, pour tenter de résoudre les questions en suspens qui continuent d’empoisonner les relations Nord-Sud.
M. Kiir a été reçu à l’aéroport par le président soudanais Omar el-Béchir, selon un correspondant de l’AFP.
Le président sud-soudanais, qui doit rester deux jours, est accompagné par son ministre des Affaires du gouvernement, Deng Alor, ainsi que par ceux du Pétrole, des Finances et des Affaires étrangères.
Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance le 9 juillet, lors d’une cérémonie à laquelle M. Béchir a assisté en tant qu’invité d’honneur, en signe de paix après la guerre civile qui a opposé le Nord et le Sud pendant plus de deux décennies (1983-2005, 2 millions de morts).
Mais de nombreuses questions restent en suspens, en particulier celle du statut de la région disputée d’Abyei, que l’armée soudanaise occupe depuis mai, ainsi que celles des frontières, de la dette et de la monnaie.
MM. Kiir et Béchir doivent également évoquer le partage des revenus du pétrole entre le Soudan du Sud, qui dispose de la majeure partie des réserves, et le Soudan, où se trouvent les infrastructures de transport et la seule porte de sortie sur la mer, Port Soudan.
La semaine dernière, M. Béchir a affirmé que le Soudan du Sud était "la priorité" du gouvernement de Khartoum.
Exercice
"Nous sommes impatients de nous mettre entièrement d’accord pour résoudre les questions en suspens par le biais du dialogue et sans médiation étrangère", a-t-il dit à des membres de son parti, le Parti du Congrès national (NCP).
Mais des diplomates à Khartoum doutent qu’il soit possible de parvenir à des accords décisifs dans l’immédiat, et considèrent cette visite comme un exercice visant à établir la confiance entre les deux pays et susceptible de mener à des négociations sérieuses dans les semaines à venir.
D’autres diplomates espèrent une percée sur le futur statut d’Abyei et sur un partage équitable des revenus pétroliers. Mais aucun des deux pays ne s’est jusqu’à présent montré prêt à de vrais compromis sur ces deux questions sensibles.
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