En Égypte, l’opposant Ahmed al-Tantawi condamné à un an de prison

Empêché de se présenter à la présidentielle de décembre 2023, l’ancien parlementaire, souvent présenté comme le plus sérieux concurrent du président al-Sissi lors de sa réélection, était accusé de ne pas avoir respecté la procédure de récolte des parrainages.

Ahmed al-Tantawi, au Caire, le 12 octobre 2023. © Ahmed HASAN/AFP

Ahmed al-Tantawi, au Caire, le 12 octobre 2023. © Ahmed HASAN/AFP

Publié le 7 février 2024 Lecture : 1 minute.

Un tribunal égyptien a condamné, ce 7 janvier, à un an de prison l’opposant Ahmed al-Tantawi accusé d’avoir distribué, sans autorisation, des formulaires de soutien à sa campagne pour l’élection présidentielle de décembre 2023. Il a été reconnu coupable de « diffusion de documents liés aux élections sans autorisation officielle » lors de ce scrutin largement remporté par le président Abdel Fattah al-Sissi, après avoir écarté la plupart des membres de l’opposition.

L’Initiative égyptienne pour les droits humains (EIPR) a condamné dans un communiqué « la décision du tribunal correctionnel de Matareya (une banlieue du Caire) d’emprisonner » Ahmed al-Tantawi. Le document précise que ce dernier pourrait payer « une caution de 20 000 livres égyptiennes (600 euros) pour suspendre temporairement l’exécution de la peine ». Selon la même source, sa peine est assortie d’une interdiction de se présenter aux élections parlementaires pendant une période de cinq ans.

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L’EIPR a ajouté que, dans le même dossier, le tribunal a également condamné par contumace le directeur de la campagne électorale de Ahmed al-Tantawi, Mohamed Aboul Deyar, à un an de prison avec possibilité de sursis temporaire sous caution.

Travaux forcés

Selon l’ONG, le tribunal a aussi condamné 21 autres personnes à un an de prison « avec travaux forcés ». Les accusés ont été renvoyés devant le tribunal pénal en novembre après que Tantawi a demandé à ses partisans de remplir des formulaires appelés « soutiens populaires », similaires aux documents utilisés pour l’inscription électorale des Égyptiens à l’étranger.

Ahmed al-Tantawi a reproché aux autorités son incapacité à recueillir le nombre minimum de soutiens obligatoires pour pouvoir présenter sa candidature, affirmant que ses sympathisants ont été délibérément empêchés de remplir cette tâche dans tout le pays. Il n’a finalement pu recueillir que 14 000 signatures sur les 25 000 requises pour se présenter au scrutin.

L’autorité électorale nationale a annoncé la victoire écrasante à la présidentielle de Sissi, le 18 décembre, avec 89,6 % des voix, face à trois autres candidats relativement inconnus.

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(Avec AFP)

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