Libye : la situation des assiégés de Syrte est « désespérée » selon la Croix-Rouge

La situation des assiégés de Syrte, l’un des derniers bastions des partisans de Mouammar Kadhafi, est « désespérée », a déclaré samedi un représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) après avoir visité la ville.

Des combattants pro-CNT le 1er octobre 2011 à Syrte. © AFP

Des combattants pro-CNT le 1er octobre 2011 à Syrte. © AFP

Publié le 2 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

Les assiégés meurent parce qu’ils manquent des soins médicaux de base, a précisé Hichem Khadhraoui qui a indiqué avoir vu l’hôpital de la ville frappé par des roquettes pendant la visite de l’équipe du CICR.

"Plusieurs roquettes ont touché l’intérieur de l’hôpital pendant que nous y étions", a déclaré le représentant de l’organisation humanitaire qui a déploré "beaucoup de tirs aveugles" avec des roquettes, des canons anti-tanks et des mitrailleuses. L’origine exacte de ces tirs, à moins d’un kilomètre de l’hôpital, n’a pas pu être établie mais les combattants pro-Kadhafi ont riposté avec des tirs de mortiers et de snipers, a-t-il ajouté.

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Les membres de l’équipe du CICR ont été "surpris" que l’attaque se produise durant leur visite car "toutes les parties avaient été prévenues", a indiqué M. Khadhraoui.

L’hôpital est privé d’eau car son réservoir a été touché, a précisé le représentant du CICR. Le personnel de l’hôpital Ibn Sima de Syrte a dit à l’équipe de la Croix-Rouge internationale que "les gens meurent à cause du manque d’oxygène et de carburant pour le générateur", a encore déclaré M. Khadhraoui une fois revenu à sa base dans la ville proche de Misrata. En outre, des blessés ou des malades ne peuvent pas rejoindre l’hôpital à cause des combats et des bombardements par des avions de l’Otan, a-t-il ajouté.

Le CICR a fourni aux assiégés 300 kits de soins pour blessés de guerre ainsi que 150 linceuls en plastique.

Deux jours pour quitter Syrte

Les combattants du nouveau pouvoir libyen
ont donné deux jours aux habitants de Syrte pour quitter la ville. "Les révolutionnaires sur la ligne de front de Syrte ont donné une opportunité de deux jours aux civils pour quitter la ville (…) à compter d’hier (vendredi)", a indiqué samedi le président du Conseil national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil.

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Malgré deux semaines d’offensive, les combattants du CNT butent toujours à Syrte sur la résistance farouche des forces loyalistes qui les empêchent de prendre pied dans la ville natale de Kadhafi, située sur la côte à 360 km à l’est de Tripoli.

Les pro-CNT contrôlent le port et l’aéroport mais n’arrivent toujours pas à consolider durablement leurs positions dans le reste de la ville où les tireurs embusqués font des ravages quand les combattants s’approchent du centre.

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Des milliers de civils sont pris au piège des combats dans cette ville de 70.000 habitants et dont 18.000 ont déjà fui, selon un décompte du Croissant-Rouge à Benghazi datant de mercredi.

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