Côte d’Ivoire : la réconciliation se fera sans libération de Gbagbo, dit Soro

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a demandé samedi aux partisans du président déchu Laurent Gbagbo de cesser de faire de sa libération une condition de la réconciliation, après la sanglante crise post-électorale qui a déchiré le pays.

Le président ivoirien Ouattara et son Premier ministre Soro (G) à Abidjan le 28 septembre 2011. © AFP

Le président ivoirien Ouattara et son Premier ministre Soro (G) à Abidjan le 28 septembre 2011. © AFP

Publié le 2 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

"La guerre qui a eu lieu en Côte d’Ivoire est finie. Ceux qui doivent répondre devant la justice répondront devant la justice. Je lis dans les journaux +Il faut libérer Gbagbo pour qu’il y ait la réconciliation+. Mais arrêtons!", a-t-il déclaré lors d’une cérémonie à Bouaké (centre), fief de l’ex-rébellion qu’il dirige.

"Faites la repentance et dites aux Ivoiriens ce que vous avez fait contre eux", a-t-il poursuivi à l’adresse des pro-Gbagbo.

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"Si c’est nous qui avions perdu, on ne serait même pas là pour parler de réconciliation. Nos têtes seraient brandies comme des trophées de guerre devant le palais" présidentiel, a-t-il asséné.

Le camp Gbagbo réclame sans relâche la libération de l’ex-président, arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise, dont deux semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010. Il est détenu et inculpé comme des dizaines d’autres personnalités de son bord.

"Réunification" de l’armée

Parallèlement au processus judiciaire, une Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) a été officiellement mise en place cette semaine par le nouveau chef d’Etat Alassane Ouattara.

Guillaume Soro s’exprimait lors d’une cérémonie d’installation de chefs de l’armée, de la police et de la gendarmerie à Bouaké, dans le cadre d’une tournée pour le retour de la force publique dans le Nord.

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La moitié septentrionale du pays est sous le contrôle de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis son coup d’Etat raté de 2002. Les combattants FN sont censés intégrer la nouvelle armée ou être démobilisés à terme, un processus très lourd et complexe, pour que la "réunification" proclamée soit une réalité.

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