Décès d’Aristides Pereira, premier président du Cap-Vert

Aristides Maria Pereira, premier président de la République du Cap-Vert de 1975 à 1991, est décédé à l’âge de 87 ans jeudi à Coimbra (centre du Portugal), a-t-on appris auprès de l’ambassade de cette ancienne colonie portugaise à Lisbonne.

Aristides Maria Pereira, le 28 septembre 1973 en Guinée. © Archive/AFP

Aristides Maria Pereira, le 28 septembre 1973 en Guinée. © Archive/AFP

Publié le 24 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

L’ancien chef d’Etat de l’archipel africain se trouvait depuis début août au Portugal, où il a été opéré à la suite d’une fracture du col du fémur, a précisé l’agence Lusa. Il était diabétique et souffrait de problèmes cardiaques.

En visite au Portugal, le nouveau président du Cap-Vert Jorge Carlos Fonseca, investi le 9 septembre dernier, a exprimé sa "profonde consternation" et annoncé qu’un deuil national de cinq jours avait été décrété "après la disparition d’une personnalité marquante de notre histoire récente".

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Le président portugais Anibal Cavaco Silva a également salué "une personnalité majeure de l’histoire du Cap-Vert", dans un message de condoléances publié par le palais présidentiel.

Né en 1923 sur l’île de Boavista, Artistides Pereira, technicien-télégraphiste, a fondé en 1956 le PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et des îles du Cap-Vert), avec Amilcar Cabral et son frère Luis.

Pendant la guerre d’indépendance, Amilcar Cabral est tué le 20 janvier 1973 à Conakry par un commando du PAIGC, sans doute manipulé par la police politique portugaise, tandis qu’Aristides Pereira, considéré comme son bras droit, échappe de justesse à cette attaque.

Le 5 juillet 1975, lors de la déclaration d’indépendance de la République du Cap-Vert, il est élu président de la République par l’Assemblée nationale.

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Candidat du Parti africain de l’indépendance du Cap-Vert (PAICV – parti unique), il est réélu à l’unanimité par l’Assemblée nationale en janvier 1986.

En 1991, alors qu’il est candidat à sa propre succession et que le scrutin se déroule pour la première fois au suffrage universel, il est remplacé par Antonio Mascarenhas Monteiro et met fin à son activité politique.

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