Frappes sur Rafah, Washington juge « excessive » la riposte d’Israël

Ce 9 février, l’armée israélienne bombarde Rafah, la ville du sud de Gaza où s’entassent plus d’un million de Palestiniens déplacés par la guerre, tandis que son allié américain craint un « désastre » humanitaire.

Après un bombardement israélien à Rafah, le 9 février 2024. © Mahmud Hams / AFP

Après un bombardement israélien à Rafah, le 9 février 2024. © Mahmud Hams / AFP

Publié le 9 février 2024 Lecture : 2 minutes.

Au terme d’une tournée régionale visant à encourager les efforts pour obtenir une trêve, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a exhorté Israël à « protéger » les civils dans ses opérations à Gaza, incluant Rafah.

Signe des vives tensions au Moyen-Orient dans le sillage de la guerre à Gaza, des salves de roquettes ont été lancées dans la nuit depuis le Liban vers le nord d’Israël, peu après une frappe aérienne israélienne contre un dirigeant militaire du Hezbollah libanais, et les États-Unis ont mené des bombardements contre les rebelles houthis au Yémen.

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António Guterres « alarmé » »

Après des opérations terrestres à Gaza City, puis à Khan Younès, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a ordonné de préparer une offensive sur Rafah, ville située à la frontière, fermée, avec l’Égypte, où s’entassent 1,3 million de Palestiniens dont la grande majorité sont des personnes déplacées par les affrontements des derniers mois.

Washington a averti d’un « désastre » à Rafah et assuré ne pas soutenir une opération « sans une planification sérieuse et crédible » concernant les civils sur place. « Je pense, comme vous savez, que la riposte à Gaza, dans la bande de Gaza, a été excessive », a déclaré le président américain, Joe Biden, dans une rare critique à l’égard d’Israël. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « alarmé » par une opération terrestre sur place. « Une telle action aggraverait de façon exponentielle l’actuel cauchemar humanitaire dont les conséquences régionales sont déjà incalculables », a-t-il écrit sur le réseau social X.

Nouveau cycle de négociations

Au Caire, un « nouveau cycle de négociations », parrainé par l’Égypte et le Qatar avec la participation du Hamas, a débuté le 8 février pour obtenir « le calme dans la bande de Gaza » ainsi qu’un échange de prisonniers palestiniens et d’otages, selon un responsable égyptien. « Nous nous attendons à des négociations très […] difficiles, mais le Hamas est ouvert aux discussions et désireux d’arriver à un cessez-le-feu », a expliqué un responsable proche du Hamas.

Ce même 8 février, l’Arabie saoudite a reçu les chefs de la diplomatie du Qatar, de l’Égypte, de la Jordanie, des Émirats, ainsi que Hussein al-Sheikh, ténor de l’Autorité palestinienne (AP) de Mahmoud Abbas, rival politique du Hamas, pour des « consultations » sur la situation à Gaza. Selon l’agence saoudienne SPA, ces hauts responsables ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat et total à Gaza » et ont demandé des mesures « irréversibles » en vue de la création d’un État palestinien indépendant.

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Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, dont le pays mène un « axe de la résistance » contre Israël, incluant le Hamas, le Hezbollah et les houthis, est lui attendu ce 9 février au Liban.

(Avec AFP)

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