L’Algérie organise une conférence régionale sur la crise libyenne et la sécurité dans le Sahel
La crise libyenne a créé une menace supplémentaire au Sahel, déjà confronté au terrorisme et au crime organisé, avec la circulation d’armes et l’exode massif des ressortissants provenant de ce pays, selon un ministre algérien, Abdelkader Messahel. Une conférencerégionale de deux jours est organisée à Alger les 6 et 7 septembre sur ce problème.
"Une situation nouvelle a été créée par la crise libyenne" a déclaré le ministre algérien chargé des affaires maghrébines et africaines lors d’un point de presse annonçant la tenue d’une conférence régionale de deux jours mardi et mercredi sur cette question à Alger. Les ministres des affaires étrangères de Mauritanie, du Niger et du Mali sont attendus ainsi que des experts de l’Union européenne et des représentants des pays membres du Conseil de sécurité de l’Onu.
Selon lui, cette situation peut avoir "des répercussions sur la sous-région notamment à travers deux phénomènes, à savoir la circulation des armes et le retour massif de personnes chez elles". "Cela devient une source de préoccupation pour ces pays qui n’ont pas les moyens de faire face à cette situation", a-t-il dit, en se référant au Mali, à la Mauritanie et au Niger voisins où opèrent les hommes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le ministre a confirmé la fermeture des frontières avec la Libye où les nouveaux dirigeants restent en butte à une résistance et recherchent le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi et deux de ses fils. Depuis l’éclatement de la rébellion en février, l’Algérie qui partage avec la Libye environ un millier de kilomètres de frontières, a dénoncé l’entrée d’armes venant de ce pays. Cette conférence, a expliqué le ministre, permettra aux pays de cette région d’échanger, d’analyser et mieux s’organiser pour "faire face" à ce nouveau défi.
"Organiser un partenariat"
Cette conférence de deux jours se tiendra à Alger au Palais des Nations en présence des ministres des Affaires étrangères du Mali, de Mauritanie, du Niger et de l’Algérie. Des experts de l’UE, des pays membres du Conseil de sécurité de l’Onu, de l’Onu et d’autres organisations internationales seront également présents. Son objectif est "d’organiser le partenariat à travers, entre autres, la création de synergie entre les partenaires des pays de la région et d’une plus grande complémentarité entre les différentes stratégies et partenariats en direction du Sahel", selon un communiqué du ministère.
M. Messahel a par ailleurs annoncé qu’un Forum mondial de lutte contre le terrorisme, composé de 35 pays dont l’Algérie, était en train de se mettre en place. Il tiendra "sa première réunion le 21 septembre à New York", a-t-il indiqué. Aujourd’hui, le monde fait face à des menaces majeures et globales auxquelles il faut des réponses globales", a souligné le ministre.
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