Après la CAN, la Côte d’Ivoire gagne (aussi) le Super Bowl
Né à New York d’un père français et d’une mère ivoirienne, le joueur de football américain a remporté dans la nuit du dimanche 11 février le prestigieux Super Bowl avec l’équipe des Kansas City Chiefs pour la deuxième fois consécutive.
Le football américain est sans doute le seul sport collectif où certains joueurs ne touchent jamais le ballon. C’est le cas de Lucas Niang (25 ans), un colosse de 1,98 mètres pour 140 kilos, qui a remporté pour la deuxième année consécutive le Super Bowl avec les Kansas City Chiefs face aux San Francisco 49ers (25-22 après prolongation) à l’Allegiant Stadium de Paradise, près de Las Vegas, dans l’État du Nevada. Évoluant au poste de plaqueur offensif, son rôle consiste essentiellement à protéger son quarterback.
Lucas Niang, qui possède la triple nationalité (française, ivoirienne et américaine), et arbore un drapeau bleu-blanc-rouge sur l’arrière de son casque, avait déjà remporté le Super Bowl en 2023 face aux Eagles de Philadelphie. Une performance majeure pour ce joueur au poste ingrat, mais indispensable, ce qu’il a encore prouvé aux 65 000 spectateurs et aux 200 millions de téléspectateurs de cet événement sportif majoritairement suivi aux États-Unis.
Il y a quatre ans, Lucas Niang était sans doute loin d’imaginer afficher un tel palmarès, puisqu’il était un joueur universitaire parmi tant d’autres, à la Texas Christians University, dans l’équipe des Horned Frogs. Il a été recruté dès la fin de ses études au lycée, où il évoluait pour la formation des Rams, à New York, la ville où il est né en 1998. Il était revenu dans l’État du Connecticut après un bref exil de 2003 à 2005 à Genève, en Suisse. Mais au moins d’avril 2020, son destin à basculé lorsqu’il a été recruté par les Kansas City Chiefs, lors du troisième tour de la draft (en 96e position) pour un contrat de quatre ans et un salaire annuel de 1,05 million d’euros.
Une partie de sa famille en Côte d’Ivoire
Ses premiers mois avec sa première équipe professionnelle ont été marqués par la pandémie de Covid-19, mais également par plusieurs blessures aux côtes, à une hanche et au tendon rotulien, des pathologies fréquentes pour les joueurs de football américain, exposés à la violence des chocs. Lucas Niang, bien qu’il ne fût pas considéré comme un titulaire indiscutable lors de ses deux premières saisons en NFL, a finalement réussi à s’imposer au sein d’une des meilleures équipes de la ligue professionnelle.
Dans une récente interview accordée au quotidien sportif L’Équipe, Lucas Niang a expliqué être très attaché à la France, un pays qu’il connaît pour avoir visité de la famille à plusieurs occasions, notamment à Marseille et à Lille, et dont il maîtrise totalement la langue. La famille de sa mère, venue faire ses études en France, réside quant à elle toujours en Côte d’Ivoire. Avec ses succès, le numéro 77 des Kansas City Chiefs, quasiment inconnu en France et en Côte d’Ivoire, deux pays où le football américain est très peu suivi, parviendra peut-être à y faire naître quelques vocations.
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