Tunisie : le couvre-feu instauré dans deux villes après des violences

Le couvre-feu a été instauré dans deux localités de Tunisie, à Sbeïtla (centre-ouest) et Douz (sud), après des violences qui ont fait un mort et plusieurs blessés, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

Des soldats tunisiens devant le ministère de l’Intérieur à Tunis, le 15 août 2011. © AFP

Des soldats tunisiens devant le ministère de l’Intérieur à Tunis, le 15 août 2011. © AFP

Publié le 3 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

A Sbeïtla, dans le centre-ouest de la Tunisie (290 km de Tunis), une jeune fille a été tuée et quatre personnes légèrement blessées dans des violences qui ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué à l’AFP le ministère de l’Intérieur.

Ces violences ont poussé les autorités locales à décréter un couvre-feu nocturne qui entrera en vigueur ce vendredi, de 19H00 à 05H00 heure locale, a ajouté le ministère dans un communiqué. La famille de la victime affirme que leur fille, âgée de 17 ans, a été touchée à la tête par des balles, a rapporté le porte-parole du ministère de l’Intérieur Mohamed Hichem Moueddeb.

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Selon le ministère de la Défense, cette adolescente "est décédée dans le violent accrochage (survenu) entre deux tribus lors d’une fête de mariage" et "l’armée a procédé à un tir de sommation pour disperser les agresseurs après avoir épuisé toutes les procédures de mise en garde".

Balle perdue

Devant l’insistance des militaires, la famille de la victime qui refusait que leur fille soit autopsiée, a finalement remis sa dépouille aux services de médecine légale et l’autopsie a révélé qu’elle a été touché par une balle perdue. "Les forces de sécurité et l’armée sont intervenues pour cerner les agresseurs +environ un millier+ qui ont riposté par des jets de pierres et de cocktails molotov, blessant grièvement un militaire", a indiqué de son côté le ministère de la Défense.

Selon M. Moueddeb, des jeunes avaient dans la soirée bloqué une route pour dévaliser des automobilistes, et les forces de l’ordre sont ensuite intervenues. Des jeunes ont lancé des pierres et l’armée a procédé à des tirs de sommation et des habitants, poussés par la curiosité, sont sortis de leurs maisons pour voir ce qui se passait.

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Incendies volontaires

Après le décès de l’adolescente, des habitants ont incendié un poste de police, trois bus et mis le feu dans une gare ferroviaire. Ils ont également saccagé le service des urgences de l’hôpital régional de Sbeïtla, a indiqué le porte-parole. Un couvre-feu a également été instauré à Douz, dans le sud du pays après de violents affrontements entre jeunes qui ont fait "plusieurs blessés", a annoncé le ministère de l’Intérieur.

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Il n’a pas précisé le nombre de blessés mais l’agence officielle TAP a fait état d’une trentaine de personnes transportées à l’hôpital local de Douz, ville située à 488 km de Tunis. L’armée et la garde nationale sont intervenues pour tenter de mettre fin à ces violences qui n’ont pas cessé malgré leur intervention. Ces troubles interviennent quelque heures après le début du dépôt des listes de candidats en vue de l’élection d’une assemblée constituante le 23 octobre en Tunisie.

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