Pretoria saisit de nouveau la CIJ face à l’offensive israélienne sur Rafah

L’Afrique du Sud a annoncé le 13 février avoir déposé un nouveau recours auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) afin qu’elle examine en urgence l’annonce par Israël d’une prochaine offensive militaire sur Rafah et s’oppose si nécessaire à « une nouvelle violation des droits ».

Des bombardements de l’armée israélienne sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 février 2024. © SAID KHATIB / AFP

Des bombardements de l’armée israélienne sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 février 2024. © SAID KHATIB / AFP

Publié le 13 février 2024 Lecture : 2 minutes.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a récemment ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah, dernier refuge pour 1,4 million de Palestiniens, soit plus de la moitié de la population totale du territoire, la plupart ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois.

Alors que la pression internationale s’est intensifiée pour un accord de trêve entre Israël et le Hamas. Pretoria a déclaré avoir déposé ce lundi un recours en urgence auprès de la CIJ.

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L’Afrique du Sud avait déjà saisi la plus haute juridiction de l’ONU en accusant Israël de « génocide » à Gaza. Les juges, qui ne se sont pas avancés à ce stade sur la question de savoir si Israël commet effectivement ou non un génocide, l’ont toutefois enjoint de prévenir de tels actes.

Plus de 28 000 morts à Gaza

Dans son nouveau recours, Pretoria s’est dite « gravement préoccupé » par les nouveaux « massacres, blessés et destructions à grande échelle » qu’entrainera l’offensive militaire d’Israël à Rafah. Selon le gouvernement sud-africain, cela « constituerait une violation grave et irréparable de la Convention sur le génocide ».

La CIJ, qui n’est pas tenue de se saisir de l’affaire, n’a pas confirmé à ce stade avoir reçu le dossier. Les arrêts de la Cour sont contraignants et ne peuvent faire l’objet d’un appel, mais elle n’a aucun moyen de faire appliquer ses décisions.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent de commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1 160 personnes, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

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En représailles, le gouvernement israélien a juré d’anéantir le Hamas au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. Plus de 28 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

Selon Israël, 130 otages se trouvent encore à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre. Une trêve d’une semaine en novembre avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens détenus par Israël.

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(Avec AFP)

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