Libye : accrochages dans le sud tunisien, l’ex-n°2 de Kadhafi parti vers l’Italie

Des accrochages entre l’armée tunisienne et un groupe armé libyen se sont produits dans le sud de la Tunisie, tandis que l’ex-numéro 2 libyen Abdessalem Jalloud, qui a fui Tripoli, est parti samedi de Djerba vers l’Italie, selon des sources officielles tunisiennes.

Combattants libyens patrouillant sur la route menant à Zuwara (ouest), le 18 août 2011. © AFP

Combattants libyens patrouillant sur la route menant à Zuwara (ouest), le 18 août 2011. © AFP

Publié le 21 août 2011 Lecture : 2 minutes.

L’armée tunisienne poursuivait samedi des opérations de ratissage dans le sud-ouest du pays, après de violents accrochages nocturnes avec un groupe d’hommes armés qui circulaient à bord de plusieurs 4X4 dans la région de Douz (sud-ouest). "Les traces de cinq véhicules qui se dirigeaient vers le sud ont été repérées samedi matin et les opérations aériennes et terrestres se poursuivent pour tenter de retrouver les assaillants", selon le ministère de la Défense.

Les assaillants étaient des Libyens, selon un responsable du ministère, qui n’a pas précisé s’il s’agissait de rebelles ou de pro-Kadhafi. Selon cette source, il n’y a pas de victimes côté tunisien. "L’armée a été alertée vendredi après-midi par un citoyen qui avait repéré des voitures suspectes au nord de Garaat Bouflija près de Douz. Une patrouille militaire s’est dirigée sur les lieux et a été la cible de tirs vers 18H15 (17H15 GMT)", précise le communiqué du ministère.

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Renforts

Par ailleurs, un hélicoptère de l’armée tunisienne de type Gazelle s’est écrasé samedi matin à une trentaine de kilomètres de Ben Guerdane, proche de la frontière libyenne, faisant deux morts. Selon le ministère de la Défense, le crash, dans lequel ont péri le pilote et le copilote de l’appareil, est lié à "une panne technique". L’hélicoptère faisait partie d’une mission de renforcement des forces de sécurité tunisiennes dans le sud du pays.

Ces renforts ont été acheminés au cours des derniers jours, particulièrement dans la zone frontalière avec la Libye, en raison de l’évolution du conflit et de la crainte d’infiltrations d’éléments armés en Tunisie, selon une source militaire. C’est cette frontière qu’a franchie dans la nuit de vendredi à samedi l’ancien numéro 2 libyen Abdessalem Jalloud, dont la fuite de Tripoli avait été annoncée vendredi soir par la rébellion libyenne.

Pris en charge par le Qatar

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Selon une source gouvernementale tunisienne, Abdessalem Jalloud est arrivé dans la nuit en Tunisie, à Remada (sud), et "s’est rendu à l’armée tunisienne avant d’être pris en charge par des membres du Qatar", pays arabe le plus engagé dans la coalition internationale anti-Kadhafi. Ex-proche de Kadhafi, tombé en disgrâce au milieu des années 1990, Jalloud s’est envolé à l’aube depuis l’île tunisienne de Djerba vers l’Italie, selon une autre source gouvernementale.

"M. Jalloud est parti avec sa famille à bord d’un avion maltais depuis l’aéroport de Djerba en direction de l’Italie", a déclaré cette source à l’AFP, sans pouvoir préciser combien de personnes avaient embarqué. A Tripoli, les autorités libyennes ont minimisé samedi la portée de la fuite de l’ex-numéro deux du régime, affirmant que celui ci avait abandonné la politique depuis un bon moment. "Il n’y a rien qui mérite d’être mentionné au sujet d’Abdessalem Jalloud", selon l’agence libyenne Jana.

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