Comment la banque Absa veut profiter de l’élargissement des Brics
Selon Cheryl Buss, PDG d’Absa International, l’expansion des États membres des Brics devrait entraîner une augmentation des investissements internationaux en Afrique.
Les habits neufs de la banque en Afrique
Dans ce dossier exclusif, JA se fait l’écho de la mutation du secteur bancaire sur le continent et explore, notamment au moyen de classements régionaux, les dynamiques spécifiques aux régions francophone et anglophone. L’interconnexion entre acteurs financiers ouvre un chapitre inédit, avec plus d’inclusion, une industrie résolument autonome et ancrée dans la réalité continentale.
Depuis qu’elle a ouvert un bureau de conseil en Chine, le 31 janvier, la banque sud-africaine Absa compte bien poursuivre dans cette voie. Asie et Moyen-Orient sont en effet sur la feuille de route de sa PDG, Cheryl Buss.
La filiale non bancaire chinoise est la dernière étape d’une stratégie visant à accroître les activités de l’institution basée à Johannesburg auprès des entreprises étrangères qui investissent en Afrique. Absa possède déjà des bureaux similaires aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Présente dans 15 pays africains, Absa envisage maintenant d’ouvrir un autre bureau en Asie ou au Moyen-Orient pour conseiller ses clients sur les investissements sur le continent, selon Cheryl Buss.
Les clients en question viennent du Japon, d’Inde, de Corée du Sud, de Singapour, des Émirats arabes unis et d’Arabie saoudite. Il est probable qu’un seul site sera choisi dans cette zone pour l’ouverture d’un nouveau bureau au cours de l’année prochaine.
L’élan des Brics+
La PDG d’Absa considère que l’expansion du groupe des Brics devrait accroître l’intérêt pour l’investissement en Afrique. L’Éthiopie, l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Iran ont rejoint le groupe, qui comprenait auparavant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, le 1er janvier. Le groupe élargi représente 45 % de la population mondiale.
Les énergies renouvelables et l’exploitation minière sont des domaines susceptibles d’attirer de nouveaux investissements en Afrique, ajoute-t-elle. Le président chinois Xi Jinping s’est rendu en Afrique du Sud en août 2023 et s’est engagé à aider le pays à relever ses défis en matière de sécurité énergétique. Absa a déjà participé au financement d’environ 40 % des projets d’énergie renouvelable en Afrique du Sud, qui ont suscité l’intérêt d’investisseurs en Chine, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.
Nouvelle vague chinoise
L’approvisionnement de l’Afrique en minerais essentiels est à l’origine d’une nouvelle vague d’investissements de la part des entreprises chinoises. En janvier, Sinohydro Corp et China Railway Group ont accepté d’augmenter leurs investissements dans les infrastructures de la RDC de 3 milliards de dollars à 7 milliards de dollars dans le cadre d’un accord sur la coentreprise de cuivre et de cobalt Sicomines.
Absa a déjà un partenaire chinois, la China Development Bank, avec laquelle elle a signé un accord pour une facilité de fonds de roulement de 200 millions de dollars sur trois ans en avril 2023. Les entreprises d’État chinoises qui s’intéressent à l’Afrique se concentrent sur les infrastructures telles que les ports, l’électricité, les chemins de fer et les routes.
Le secteur des entreprises chinoises, qui commence à représenter une part plus importante de l’intérêt du pays pour l’Afrique par rapport aux entreprises publiques, s’intéresse aux technologies, aux médias et aux télécommunications (TMT), aux paiements et à l’industrie manufacturière, indique Cheryl Buss. Sans oublier les biens de consommation à rotation rapide, notamment au Ghana, en Zambie et au Kenya.
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Les habits neufs de la banque en Afrique
Dans ce dossier exclusif, JA se fait l’écho de la mutation du secteur bancaire sur le continent et explore, notamment au moyen de classements régionaux, les dynamiques spécifiques aux régions francophone et anglophone. L’interconnexion entre acteurs financiers ouvre un chapitre inédit, avec plus d’inclusion, une industrie résolument autonome et ancrée dans la réalité continentale.
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