Libye : le président du CNT appelle à l’unité dans la lutte contre Kadhafi

Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne, a appelé samedi à l’unité dans la lutte contre le colonel Mouammar Kadhafi et son régime.

Manifestation à Benghazi,le 31 juillet dernier, en hommage à Abdel Fatah Younès. © AFP

Manifestation à Benghazi,le 31 juillet dernier, en hommage à Abdel Fatah Younès. © AFP

Publié le 6 août 2011 Lecture : 2 minutes.

Je voudrais envoyer un message à tous les Libyens en zone libérée: nous devons mobiliser toutes nos forces pour libérer le reste du pays, a déclaré M. Abdeljalil au cours d’un point de presse.

"Il est encore trop tôt à présent pour parler de notre vision de la future Libye. Le combat doit être notre priorité, et nous devons être unis pour cela", a lancé M. Abdeljalil, depuis le quartier général du CNT à Benghazi, capitale rebelle dans l’est du pays.

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Le président du CNT s’exprimait une semaine après l’assassinat dans des circonstances mystérieuses du chef d’état-major de la rébellion, le général Abdel Fatah Younès.

Rallié à la rébellion après avoir été un pilier du régime de Mouammar Kadhafi, le général Younès avait été tué après avoir été rappelé du front pour un interrogatoire à Benghazi.

Enquête en cours sur la mort de Younès

L’assassinat a suscité d’intenses spéculations sur l’identité des meurtriers, les divisions au sein de la rébellion, ou l’existence d’une possible cinquième colonne derrière les lignes rebelles.

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"L’enquête lancée par le CNT est toujours en cours et révélera bientôt le noms des coupables et les circonstances de l’incident", a assuré M. Abdeljalil.

"Les éléments de la révolution ne commettraient jamais un tel crime, en particulier en ce moment critique, a-t-il cependant affirmé. Quiconque a agi ainsi est un partisan de Kadhafi, a-t-il insisté.

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Outre les spéculations sur les auteurs, l’assassinat du général Younès a suscité une vague de critiques contre le CNT, dont plusieurs responsables avaient signé l’ordre de le rappeler du front.

La Coalition du 17 février, qui regroupe associations et organisations impliquées dans le soulèvement populaire contre le régime à Benghazi, puis dans la mise en place des institutions rebelles, ont ainsi réclamé le limogeage de trois ministres.

Les proches du général Younès, ainsi que les membres de sa tribu d’origine, les Al-Obeïdi, ont également exigé que toute la lumière sois faite. "Nous sommes en contact avec les proches du chef d’état-major, a assuré à ce propos M. Abdeljalil.

Appel au rassemblement

Il a réitéré son appel aux différents groupes armés rebelles encore déployés dans les rues de Benghazi pour qu’ils intègrent au plus vite les forces de sécurité du CNT.

Interrogé sur le sort de Khamis Kadhafi, plus jeune fils du colonel Kadhafi, dont un porte-parole militaire rebelle avait annoncé la mort vendredi dans un bombardement de l’Otan, le président a simplement commenté : "Je n’ai pas d’information à ce sujet".

 

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