Mauritanie : le président Ould Abdelaziz refuse le « diktat du terrorisme »

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a déclaré que son pays refusait le « diktat du terrorisme » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et entendait y faire face avec une force de frappe « renforcée », au cours d’un débat sur la télévision publique vendredi soir.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, le 6 juin 2011 à Nouakchott . © AFP

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, le 6 juin 2011 à Nouakchott . © AFP

Publié le 6 août 2011 Lecture : 1 minute.

"Nous ne sommes pas prêts à subir le diktat du terrorisme. Pour cela, nous avons renforcé nos capacités militaires en nombre, en qualité et en quantité", a affirmé M. Ould Abdelaziz, lors de ce débat avec des journalistes et des citoyens, à l’occasion du deuxième anniversaire de son arrivée au pouvoir le 5 août 2009.

Selon lui, la Mauritanie a "multiplié par 300 à 400 ses capacités logistiques, renforcé d’autant la qualité de son armement", en achetant notamment des avions militaires.

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Il a rejeté les accusations de l’opposition, selon laquelle son régime mène une "guerre par procuration pour le compte de la France", soulignant que "aussi bien l’armement et les hommes engagés sur le terrain (contre Aqmi) sont mauritaniens".

"Si nous étions prêts à céder une part de notre souveraineté, nous aurions dû accepter de libérer des prisonniers criminels (des membres mauritaniens d’Aqmi) pour libérer les otages français ou même des otages espagnols pris sur notre sol", s’est-il défendu.

Développement et sécurité

Plusieurs enlèvements d’Occidentaux, ces dernières années, ont été effectués par Aqmi en Mauritanie, où cette organisation a multiplié les actions, poussant Nouakchott à entreprendre des opérations contre ses bases jusque sur le territoire malien.

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"Nous savons qu’il ne peut y avoir de développement sans sécurité, pour cela nous sommes aujourd’hui en mesure de réagir à temps avec les capacités qui s’imposent", a-t-il annoncé.

Sur la politique intérieure, le président mauritanien a affirmé qu’il était prêt à dialoguer avec l’opposition "sur toutes les questions". Il a souligné la possibilité de "reporter les élections législatives et municipales" prévues le 16 octobre si "telle était la volonté des participants au dialogue".

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Le président mauritanien a dressé un bilan positif de son régime, affirmant que tous les indicateurs sont au vert, notamment des stocks en devises de plus de 500 millions de dollars, la situation excédentaire du trésor public et la grande capacité de financement par l’Etat des besoins de la population.

 

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