Congo: la population autochtone en danger d’extinction, selon l’ONU

Les populations autochtones du Congo, communément appelées les pygmées, sont en « danger d’extinction » a affirmé vendredi le représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), David Lawson.

Un groupe de pygmées près de Goma, en RDC, le 26 octore 2006. © AFP

Un groupe de pygmées près de Goma, en RDC, le 26 octore 2006. © AFP

Publié le 6 août 2011 Lecture : 1 minute.

"Comme d’autres communautés dans le monde, la communauté autochtone congolaise est aujourd’hui en danger d’extinction", a déclaré M. Lawson lors d’une conférence-débat sur la mise en oeuvre d’une loi sur la protection de ces peuples promulguée en février.

"Selon le dernier recensement général de la population congolaise de 2007, la population autochtone compte quelque 43.500 âmes et représente 2% des 3.6 millions d’habitants au Congo, alors qu’elle était estimée, en l’absence de chiffres plus précis avant cette date, à 10%", a-t-il expliqué.

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Peuples de forêts, résidant parfois à la périphérie des villages, les autochtones sont souvent marginalisés et discriminés par leurs voisins bantous.

Lors d’une visite effectuée au Congo entre octobre et novembre 2010, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, James Anaya, avait relevé "que les peuples autochtones au Congo vivent dans des conditions de marginalisation extrême".

"Beaucoup d’entre eux vivent dans des campements situés à la périphérie des villages et ne disposent pas de logement adéquat ou d’accès aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation", avait-il déploré.

Adoptée par les deux chambres du parlement (assemblée et sénat) fin 2010, la loi portant promotion et protection des droits des peuples autochtones en République du Congo a été promulguée par le président de la république en février.

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"Cette loi vise à réparer les injustices et les inégalités dont sont victimes les autochtones qui sont un peuple à part entière du Congo. Avec cette loi, on doit arrêter de les désigner par des pygmées parce que c’est à la fois péjoratif et discriminatoire", a indiqué à l’AFP Valentin Mavoungou, directeur des droits humains et des libertés fondamentales au ministère de la justice.

 

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