Air Algérie : le PDG accepte un compromis mais sans hausse salariale

Le PDG d’Air Algérie Mohamed Salah Boultif s’est déclaré dimanche favorable à un compromis, sans hausse salariale, lors des négociations « directes » prévues ce jour avec le personnel navigant commercial qui avait fait grève pendant quatre jours en début de semaine.  

Des passagers pour Alger à l’aéroport d’Orly le 15 juillet 2011. © AFP

Des passagers pour Alger à l’aéroport d’Orly le 15 juillet 2011. © AFP

Publié le 17 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

Ces négociations, annoncées samedi par le ministère des Transports, devaient s’ouvrir à 14H00 GMT au siège d’une filiale d’Air Algérie dans la banlieue d’Alger, a annoncé à l’AFP le secrétaire général du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC) Yassine Hamamouche.

La compagnie "espère trouver un compromis" sur les revendications des employés, a déclaré Mohamed Salah Boultif à la radio algérienne. Il a assuré disposer "d’une marge de manoeuvre".

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Mais il n’est pas favorable à une hausse des salaires supérieure aux 20% déjà accordés à l’ensemble des 9.000 employés. "Je n’irai en aucun cas contre les intérêts de l’entreprise" car on ne peut "traiter de manière corporative" cette question, a-t-il dit.

Revendications salariales et nouveau statut

Les revendications catégorielles du personnel navigant commercial -hôtesses de l’air et stewards- portent sur deux volets: une hausse de salaire supérieure aux 20% déjà attribués et un nouveau statut.

Pour ce qui est du statut, ces personnels réclament d’être alignés sur celui des pilotes puisqu’ils sont soumis à la même mobilité et aux mêmes risques en matière de sécurité. Pour l’heure, ils sont payés comme le personnel au sol.

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Le SNPNC avait aussi réclamé et obtenu la levée de toutes les mesures disciplinaires et des licenciements contre le personnel en grève.

Une grève de quatre jours

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Interrogé sur les pertes subies par la compagnie à cause de cette grève du 11 au 14 juillet, M. Boultif les a chiffrées sur le réseau international à 31,7 millions de dinars (317.000 euros).

Mais, a-t-il estimé, la situation financière d’Air Algérie n’est "pas catastrophique", même si elle n’est "pas extraordinaire".

Vendredi, les vols d’Air Algérie, dont l’arrêt avait immobilisé dans les aéroports européens, essentiellement français, des milliers de vacanciers d’origine algérienne, ont repris.

Jeudi, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait promis aux grévistes par l’entremise d’un médiateur, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA, syndicat officiel), Abdelmadjid Sidi Saïd, de répondre à leurs revendications.
 

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