Nigeria : au moins 25 morts dans une opération militaire après un attentat

Au moins 25 personnes ont été tués à Maiduguri (nord-est du Nigeria) le 9 juillet lors d’une opération militaire faisant suite à un attentat à la bombe attribué à des islamistes, et de nombreuses personnes sont portées disparues, a déclaré vendredi Amnesty International.  

Entrée de la ville Maiduguri, le 12 janvier 2011, au Nigeria. © AFP

Entrée de la ville Maiduguri, le 12 janvier 2011, au Nigeria. © AFP

Publié le 16 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

"Au moins 25 personnes ont été tuées et au moins 45 blessées, alors que les forces militaires avaient investi le site d’un attentat à la bombe et se rendaient de maison en maison, arrêtant et tirant sur les gens qui vivaient dans le quartier", selon un communiqué de l’ONG.

"De nombreux hommes et jeunes garçons sont portés disparus. Selon des témoins, les forces de sécurité ont brûlé des maisons et forcé leurs occupants à s’enfuir, ajoute le communiqué.

la suite après cette publicité

L’amée avait fait état de 11 morts dans cette opération, ajoutant qu’il s’agissait de membres de la secte islamiste Boko Haram. Des habitants avaient accusé les soldats d’avoir tiré sur des civils et brûlé des maisons.

Attentat à la bombe

La tension est extrême à Maiduguri, où des centaines de soldats ont été déployés récemment pour combattre les islamistes, et où un nouvel attentat à la bombe, attribué aux extrémistes islamistes, a blessé vendredi huit policiers qui patrouillaient dans la ville.

Amnesty rapporte des informations selon lesquelles "des membres des forces de sécurité ont menacé à plusieurs reprises de tirer sur quiconque ne les avertirait pas de la présence de bombes".

la suite après cette publicité

"Le résultat, c’est que des milliers de gens vivant à Maiduguri ont d’ores et déjà quitté la ville, et beaucoup continuent à le faire".

"Amnesty International appelle le gouvernement nigérian à enquêter sur ces meurtres et à traduire en justice toute personne responsable de ces crimes odieux", souligne l’ONG, qui appelle aussi à enquêter sur "des allégations de viol de femmes par des membres des forces de sécurité".

la suite après cette publicité

L’armée a démenti les allégations de viol et les violences, accusant les islamistes d’avoir avec leurs explosifs provoqué des incendies.

La secte Boko Haram souhaite l’établissement d’un Etat islamique au Nigeria, un pays de 150 millions d’habitants dont une moitié sont des chrétiens et l’autre des musulmans.

(avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

La secte qui embrase le Nord

Contenus partenaires