« L’art ndébélé est en moi » : Esther Mahlangu en majesté au Cap

L’Iziko South African National Gallery consacre une rétrospective à l’artiste sud-africaine. Considérée comme une « légende vivante », elle verra ensuite son œuvre exposée aux États-Unis et en Europe.

L’artiste plasticienne sud-africaine Esther Mahlangu pose devant l’une de ses œuvres,le 17 février 2024, à l’occasion d’une nouvelle rétrospective qui lui est consacrée à l’Iziko South African National Gallery du Cap. © MARCO LONGARI / AFP.

L’artiste plasticienne sud-africaine Esther Mahlangu pose devant l’une de ses œuvres,le 17 février 2024, à l’occasion d’une nouvelle rétrospective qui lui est consacrée à l’Iziko South African National Gallery du Cap. © MARCO LONGARI / AFP.

Publié le 20 février 2024 Lecture : 2 minutes.

Enveloppée dans une couverture traditionnelle, Esther Mahlangu pose devant l’une de ses œuvres. À 88 ans, l’artiste sud-africaine incarne l’art mondialement connu du peuple ndébélé. Cette semaine, le Cap la met à l’honneur en lui consacrant une rétrospective dans l’Iziko South African National Gallery, avec une centaine d’œuvres qui voyageront ensuite aux États-Unis et en Europe.

« L’art ndébélé est en moi, je suis née avec », explique l’artiste lors d’un entretien réalisé dans ce musée. « Partout où je marche, je pense à mon travail. Partout où je m’assois, je pense à mon travail », dit la Sud-Africaine qui n’a jamais posé son pinceau fait d’une plume de poulet.

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Originaire de la province agricole et charbonnière du Mpumalanga (nord-est), Esther Mahlangu a appris les techniques ancestrales de la peinture murale dès l’âge de dix ans auprès de sa mère et sa grand-mère.

Les Ndébélés décorent traditionnellement les murs des maisons avec des peintures aux formes géométriques et aux couleurs vives.

Révélée à l’international lors d’une exposition à Paris

Longtemps cantonnée au domaine de l’artisanat traditionnel dans son propre pays, Ester Mahlangu a été révélée sur la scène internationale par une exposition à Paris en 1989. Sa maison rurale du Mpumalanga, au toit de chaume et ornée de peintures, avait attiré l’attention du Centre Pompidou.

Révolutionnant cet art traditionnel avec de nouvelles techniques, remplaçant notamment les pigments naturels par des peintures acryliques, l’artiste décrite par certains comme « une légende vivante » a transporté son art des murs à la toile et à de nombreux autres supports.

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« La façon dont elle influence l’espace est quelque chose d’incroyable », souligne la commissaire d’exposition Nontobeko Ntombela. « Esther a une dimension architecturale et géographique dans son travail, que l’on ne voit chez aucun autre. »

Ses collaborations avec de grandes marques l’ont propulsée au cours des trente dernières années sur la scène médiatique. La BMW qu’elle a peinte dans les années 1990 pour le constructeur allemand est notamment une des pièces maîtresses de la rétrospective.

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(avec AFP)

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