Au Sénégal, le Conseil constitutionnel révise la liste des candidats à la présidentielle
La liste publiée ce mardi 20 février prend acte du retrait, annoncé la veille, de la candidate Rose Wardini.
Le Conseil constitutionnel sénégalais a publié mardi une liste actualisée des candidats à la présidentielle semblable à un document antérieur, à une concurrente près, semblant ainsi couper court aux demandes de réexamen du processus préélectoral.
Un document authentifié par l’AFP auprès du Conseil prend seulement acte du retrait annoncé lundi par Rose Wardini, l’une des deux femmes candidates à la présidentielle, qui a annoncé se désister de la course en raison d’informations rendues publiques depuis le 20 janvier sur sa double nationalité française et sénégalaise. En dehors de cette personnalité, le document comporte les 19 mêmes noms que le Conseil avait validés en janvier, et ne comporte donc pas celui de Karim Wade.
Veto
Le Sénégal se dirigeait alors vers une présidentielle programmée le 25 février. Le calendrier a depuis été bouleversé par une séquence sans précédent dans l’histoire du pays, au cours de laquelle le président Macky Sall et l’Assemblée nationale ont annoncé en dernière minute le report de l’élection avant d’être déjugés par ce même Conseil constitutionnel.
L’instance a censuré la semaine passée une proposition de loi qui prévoyait de reporter le premier tour de l’élection au 15 décembre tout en maintenant en fonction le président Macky Sall jusqu’à l’installation de son successeur. Le Conseil a toutefois constaté l’impossibilité de maintenir la présidentielle à la date du 25 février et demandé aux autorités de l’organiser « dans les meilleurs délais ». Macky Sall a annoncé vendredi son intention de respecter la décision des « Sages » et de mener « sans tarder les consultations nécessaires » à l’organisation du scrutin.
Les Sénégalais attendent à présent de connaître la nouvelle date du scrutin. L’enchaînement des évènements a déclenché une nouvelle et vive querelle sur la tenue de la présidentielle avant ou après le 2 avril, date de l’expiration officielle du mandat du chef de l’État. Mais l’incertitude plane toujours sur l’hypothèse que le processus de sélection des 19 candidats actuellement en lice puisse être repris à zéro au terme des concertations engagées par le président Macky Sall.
(Avec AFP)
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