L’affaire du « Pablo Escobar du Sahara » force le PAM à adopter une charte éthique
Le bureau politique du parti vient d’annoncer la création d’une commission pour l’instauration d’un code déontologique. Une initiative qui va dans le sens du message royal du 17 janvier appelant à « moraliser la vie parlementaire », et qui intervient alors que plusieurs anciens membres du parti sont accusés de corruption à grande échelle.
Fraîchement élue, la nouvelle direction du Parti authenticité et modernité (PAM) s’est réunie le 19 février à Rabat. L’occasion pour elle d’aborder des sujets d’ordre géopolitique, comme la participation du Maroc au 37e sommet de l’Union africaine ou le soutien du PAM à la cause palestinienne ; mais surtout des questions d’organisation interne, notamment la création d’une commission chargée de travailler sur une charte éthique, indique un communiqué sur le site officiel du parti.
La même source précise que le comité sera supervisé par l’avocate et membre du bureau politique du PAM Faitah Kouloub. Il devra par ailleurs organiser des réunions consultatives internes pour préparer le projet de cette charte. Cette décision intervient alors que trois élus du PAM – Saïd Naciri, Abdenbi Bioui et Mir Belkacem – sont actuellement impliqués dans une vaste affaire de trafic de drogue international, l’opération dite du « Pablo Escobar du Sahara ».
En vue des élections législatives
Le projet fait également écho au message adressé par le roi Mohammed VI au Parlement le 17 janvier, dans lequel il insistait sur « la nécessité de moraliser la vie parlementaire par l’adoption d’un code de déontologie juridiquement contraignant pour les deux Chambres de l’institution législative ». Pas moins de 19 députés marocains sont présentement mis en cause, voire condamnés, par la justice pour des dossiers de corruption.
En réaction au message royal, le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) et chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a lui aussi pris ses précautions. Il a ainsi demandé à ses lieutenants (coordinateurs et présidents des régions) d’exclure tout militant RNI poursuivi par la justice des postes à responsabilité au sein du parti. Cette disposition devrait être appliquée en vue de la composition des listes pour les prochaines élections législatives, prévues en 2026.
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