En Tunisie, des familles d’opposants détenus demandent leur libération

Alors que plusieurs opposants politiques emprisonnés ont entamé cette semaine une grève de la faim, à l’occasion du premier anniversaire de leur arrestation, familles et ONG appellent une nouvelle fois à leur remise en liberté.

Manifestation à l’appel de la coalition d’opposition du Front de salut national, en faveur de la libération des prisonniers politiques, à Tunis, le 18 juin 2023. © Fethi Belaid / AFP

Manifestation à l’appel de la coalition d’opposition du Front de salut national, en faveur de la libération des prisonniers politiques, à Tunis, le 18 juin 2023. © Fethi Belaid / AFP

Publié le 21 février 2024 Lecture : 1 minute.

Les familles d’opposants détenus depuis un an en Tunisie pour « complot contre la sécurité de l’État » et dont certains sont en grève de la faim, ont appelé mercredi les autorités à les libérer. Depuis février 2023, plus de vingt opposants, hommes d’affaires et autres personnalités, ont été arrêtés en Tunisie, dont certains sont qualifiés de « terroristes » par le président tunisien Kaïs Saïed, qui détient les plein pouvoirs.

Ils sont soupçonnés de « complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État ». « Depuis un an, ils sont en prison sans aucun crime ou accusation, il s’agit d’une détention arbitraire et d’un crime contre l’humanité », a déclaré lors d’une conférence de presse à Tunis Ezzedine Hazgui, père de l’opposant incarcéré Jawhar Ben Mbarek. Selon lui, le président Saied « est en train d’arrêter tous ses opposants politiques ».

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Les ONG se mobilisent

Jawhar Ben Mbarek et d’autres détenus, dont le chef du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi, et Issam Chebbi, l’un des dirigeants de la coalition d’opposition « Front du salut national », observèrent une grève de la faim depuis plusieurs jours pour exiger leur libération. « La grève de la faim commence a avoir des effets sur leur santé, mais ils insistent pour continuer », a affirmé lors de la conférence de presse l’avocate Dalila Msaddek, qui fait partie de leur comité de défense.

De nombreuses organisations des droits humains tunisiennes et internationales ont condamné les poursuites judiciaires contre les opposants et ont réclamé leur remise en liberté. Le 13 juillet 2023, une centaine de personnes avaient déjà manifesté à Tunis pour réclamer la libération des opposants emprisonnés, dont la liste ne cesse de s’allonger. En octobre, c’est la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, considérée comme l’une des plus sérieuses concurrentes du président, qui a à son tour été arrêtée. Elle est à ce jour toujours en détention.

(Avec AFP)

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