Maroc : des milliers de manifestants à Casablanca à l’appel du Mouvement du 20 février

Plusieurs milliers de jeunes du Mouvement du 20 février, qui revendique des réformes politiques au Maroc, ont manifesté à Casablanca dimanche pour exiger des changements.

Najib Chaouki (C) et des membres du Mouvement du 20 février, le 2 juin 2011 à Rabat. © Abdelhak Senna/AFP/Archives

Najib Chaouki (C) et des membres du Mouvement du 20 février, le 2 juin 2011 à Rabat. © Abdelhak Senna/AFP/Archives

Publié le 6 juin 2011 Lecture : 1 minute.

Contrairement aux précédentes manifestations, la police n’est pas intervenue pour disperser les manifestants. « Nous manifestons pour revendiquer une véritable démocratie, où le roi règne et ne gouverne pas et pour mettre un terme à l’injustice sociale », a déclaré à l’AFP Ahmed Mediany, l’un des membres de la section locale du Mouvement du 20 février.

Une partie des manifestants à Casablanca sont des militants du Mouvement islamiste Justice et bienfaisance, l’un des plus importants au Maroc, venus dénoncer le décès jeudi du jeune Kamal Omari suite à ses blessures lors d’une manifestation réprimée par les forces de l’ordre.

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Un responsable du ministère de l’Intérieur, joint par téléphone, a indiqué pour sa part à l’AFP que près de 2.500 personnes ont participé à cette manifestation. Selon lui, plus de la moitié sont des islamistes. Pour les manifestants, le nombre des participants a dépassé 10.000 personnes.

À Safi aussi

« Nous voulons une vraie démocratie. Nous sommes des citoyens, pas des sujets. Je n’ai pas peur. Un roi qui règne et ne gouverne pas », scandaient les manifestants. A Safi (350 km au sud de Casablanca), où le jeune Kamal Omari est décédé jeudi, des milliers de personnes ont également manifesté pour demander toute la vérité sur les circonstances de cette mort, a indiqué à l’AFP un témoin qui a requis l’anoymat.

Près d’un millier de personnes avaient marché pacifiquement dimanche matin à Rabat pour revendiquer des changements politiques au Maroc et une limitation des pouvoirs du roi Mohamed VI.

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Prochaine réforme constitutionnelle

La Commission européenne avait appelé lundi le Maroc à la retenue dans l’usage de la force et au respect des libertés fondamentales, après les incidents qui avaient émaillé les rassemblements du 29 mai.

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Ces manifestations interviennent 10 jours avant la remise au roi Mohammed VI, par une commission consultative nommée en mars, de propositions pour une prochaine réforme constitutionnelle.

Le 9 mars, le roi Mohammed VI a annoncé d’importantes réformes constitutionnelles prévoyant notamment le principe de séparation des pouvoirs et un renforcement des pouvoirs du Premier ministre.

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