Raids israéliens sanglants à Gaza
Les médiateurs internationaux continuent de travailler sur une trêve pour la libération des otages, tandis que l’aide humanitaire reste bloquée à la frontière fermée de Rafah.
Plus de quatre mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, 2,2 millions de personnes sont menacées de famine dans la bande de Gaza dévastée et assiégée selon l’ONU qui parle d’une catastrophe humanitaire.
Alors que la guerre a fait près de 29 500 morts dans le territoire palestinien selon le ministère de la Santé du Hamas, la communauté internationale s’inquiète du sort d’au moins 1,4 million de Palestiniens massés à Rafah (sud) selon l’ONU et piégés contre la frontière fermée avec l’Égypte.
À Khan Younès, le Croissant-rouge palestinien a fait état d’ « attaques multiples » et de tirs d’artillerie contre l’hôpital Al-Amal. L’autre grand hôpital de la ville en ruines, Nasser, a été pris d’assaut par l’armée le 15 février. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé une prochaine offensive terrestre sur Rafah, afin de vaincre selon lui le Hamas dans son « dernier bastion » et libérer les otages détenus à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre.
« Les discussions se passent bien »
Face à un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir, des discussions impliquant les médiateurs internationaux – Qatar, États-Unis, Égypte – en vue d’une trêve associée à une nouvelle libération d’otages se poursuivent.
Après une visite au Caire, le conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, a eu des discussions en Israël, notamment avec le ministre de la Défense Yoav Gallant. « Les indications initiales que nous tenons de Brett sont que les discussions se passent bien », a indiqué la Maison Blanche en précisant que les pourparlers portent sur « une pause prolongée afin de libérer tous les otages » et dans le but de « faire rentrer plus d’aide humanitaire » à Gaza.
« Unanimité virtuelle »
Soumise au feu vert d’Israël, l’aide humanitaire, toujours insuffisante, entre à Gaza essentiellement par Rafah via l’Égypte, mais son acheminement vers le nord est rendu presque impossible par les destructions et les combats.
À Rio de Janeiro, le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a fait état d’une « unanimité virtuelle » des membres du G20 « en soutien à la solution de deux États », israélien et palestinien, pour régler ce conflit vieux de plusieurs décennies. Le 21 février, le Parlement israélien a voté une résolution s’opposant à toute « reconnaissance unilatérale d’un État palestinien », qui reviendrait selon le texte à récompenser le « terrorisme sans précédent » du Hamas.
(Avec AFP)
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