Les avocats de Mohamed Bazoum demandent à la Cedeao d’exiger sa libération

Le 15 décembre, la Cour de justice de la Cedeao avait ordonné la remise en liberté du président nigérien renversé, ainsi que son retour au pouvoir.

Mohamed Bazoum, le 2 mai 2022. © Issouf SANOGO / AFP

Mohamed Bazoum, le 2 mai 2022. © Issouf SANOGO / AFP

Publié le 23 février 2024 Lecture : 1 minute.

À la veille d’un sommet de la Cedeao, les avocats du président nigérien renversé par un putsch le 26 juillet, et retenu prisonnier depuis, ont demandé vendredi à la Cedeao d’exiger sa libération, en application d’une décision de justice. Le 15 décembre, la Cour de justice de l’organisation ouest-africaine avait en effet ordonné la remise en liberté du président Bazoum ainsi que son retour au pouvoir.

« C’est la responsabilité de la Cedeao et de ses États membres de s’assurer que les décisions de justice soient effectivement appliquées et que le président Bazoum et son épouse soient libérés », a déclaré dans un communiqué Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif d’avocats. La Cour a ordonné aux autorités militaires de les libérer immédiatement et de restituer le pouvoir du président Bazoum, dont le mandat lui avait été confié démocratiquement. »

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Selon eux, Mohamed Bazoum n’a jamais été présenté à un magistrat et ne reçoit aucune visite – outre celle de son médecin – depuis le 19 octobre 2023. Début janvier, son fils, Salem Mohamed Bazoum, avait été libéré et immédiatement transféré vers le Togo où il se trouve actuellement. Il est toujours accusé de « complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou la sûreté de l’État ».

Sa libération n’est « pas à l’ordre du jour »

Le 13 février, le chef du régime militaire nigérien, Abdourahamane Tiani, avait affirmé dans une interview à la télévision nationale que la libération de Mohamed Bazoum n’était « pas à l’ordre du jour ».

Un sommet extraordinaire de la Cedeao est prévu samedi à Abuja, au Nigeria, pour examiner la situation politique et sécuritaire dans la région. Le Niger, lourdement sanctionné par la Cedeao depuis, a annoncé le mois dernier son retrait de l’organisation ouest-africaine, tout comme ses deux voisins et alliés, le Burkina Faso et le Mali.

« En vertu de l’article 91 du traité révisé de la Cedeao », le Niger est tenu de continuer à « s’acquitter des obligations qui lui incombent » pendant une période d’un an, avancent les avocats de Mohamed Bazoum.

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(Avec AFP)

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