Tunisie : deux membres présumés d’Aqmi arrêtés avec des explosifs

Deux hommes suspectés d’appartenir à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été arrêtés en possession d’une ceinture d’explosifs à Nekrif dans la région de Tataouine (sud de la Tunisie), située à 130 km de la frontière avec la Libye, a annoncé la télévision nationale tunisienne dimanche.

La Tunisie est en alerte contre la menace terroriste. © AFP

La Tunisie est en alerte contre la menace terroriste. © AFP

Publié le 15 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 18 heures 30.

Ces deux hommes avaient également en leur possession des bombes, selon la télévision qui annoncé cette information sur un bandeau défilant sur l’écran. Puis le ministère tunisien de l’Intérieur a confirmé l’arrestation de deux personnes dangereuses en possession d’une ceinture d’explosifs à Nekrif (sud) dans la région de Tataouine, précisant qu’il s’agit d’un Libyen et d’un Algérien venus d’Algérie.

la suite après cette publicité

Des agents de la garde et de la sécurité nationale ont découvert la présence de deux personnes dangereuses dans la région de Nekrif (dans la nuit de samedi à dimanche). L’Algérien s’appelle Abou Muslum (31 ans) et le Libyen, Abou Batine (32 ans), précise le ministère dans un communiqué.

Lors de leur arrestation, l’un a voulu lancer une bombe manuelle et l’autre a tenté de faire exploser une ceinture d’explosifs, a ajouté le ministère. Auparavant, l’agence officielle TAP, citant une source autorisée, avait indiqué que ces deux hommes sont suspectés d’appartenance à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Kalachnikov et faux passeport

L’enquête menée jusqu’à présent sur ces deux hommes a montré que l’un d’eux est venu en Tunisie le 24 avril depuis (la région de) Djebel Rifouf en provenance d’Algérie et le deuxième, qui a avoué avoir suivi des entraînements dans la région de Djebel Labiadh en Algérie, est en Tunisie depuis 25 jours où il a caché une Kalachnikov dans une montagne à Médenine (sud), ajoute le communiqué.

la suite après cette publicité

Les autorités ont également saisi sur les deux hommes un GPS, deux téléphones portables et un faux passeport libyen ainsi que de l’argent. La garde nationale, en coordination avec l’armée tunisienne, a gardé la ceinture d’explosifs en attendant de transférer les détenus à la brigade anti-terrorisme pour poursuivre ses recherches, ajoute le communiqué.

Selon le ministère tunisien de l’Intérieur, les autorités ont enregistré ces derniers jours des mouvements suspects d’étrangers dans la région de Beni Khedech à Médenine qui ont (ensuite) pris la fuite. Des informations, selon la même source, ont fait état de la présence de plusieurs personnes arrivées en provenance de pays voisins, ce qui impose plus de vigilance.

la suite après cette publicité

Le ministère tunisien de l’Intérieur avait appelé jeudi les citoyens à signaler immédiatement aux autorités les hébergements de ressortissants étrangers ainsi que tout mouvement suspect.

Deux Libyens précédemment arrêtés

Cet appel était intervenu à la suite de l’arrestation de deux Libyens – venus d’Algérie et voulant regagner leur pays – en possession d’une bombe artisanale, à Tataouine, une ville accueillant de nombreux réfugiés libyens, à 130 km du poste-frontière de Dehiba avec la Libye.

Avant leur arrestation survenue dans la nuit de mardi à mercredi, les deux hommes s’étaient rendus dans un hôtel à Tataouine. La police tunisienne qui avait eu des soupçons sur leur comportement les avait arrêtés et avait découvert la bombe sur eux, selon le ministère de l’Intérieur.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires