Burkina Faso : nouveaux tirs de militaires à Pô, dans le Sud
De nouveaux tirs de militaires étaient entendus samedi à Pô, ville du sud du Burkina Faso déjà touchée par des mutineries de soldats qui ont secoué le pays en avril, ont indiqué à l’AFP des témoins.
![Une rue vide à Ouagadougou près d’un commissariat assiégé par des mutins, le 28 avril 2011. © Ahmed Ouoba / AFP / Archives](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/05/15/015052011113011000000ruedeszerteouaga.jpg)
Une rue vide à Ouagadougou près d’un commissariat assiégé par des mutins, le 28 avril 2011. © Ahmed Ouoba / AFP / Archives
« Les militaires sont sortis vers 15 heures (locales et GMT) et ont commencé à tirer en l’air. Ils ne sont pas aussi nombreux que la dernière fois et n’empêchent pas non plus les gens de circuler », a déclaré à l’AFP un habitant joint depuis Ouagadougou.
« Il y a des tirs sporadiques dans la ville par des militaires qui circulent à moto », a confirmé un autre habitant. « On tire pour des raisons internes, ceux qui doivent nous entendre vont nous entendre », a dit un militaire de la garnison de Pô joint par l’AFP depuis Ouagadougou. Il n’a pas donné d’autres précisions.
Aucun responsable militaire n’était immédiatement joignable à Pô dans un contexte de perturbations des communications téléphoniques dans le pays dues en partie à une grève depuis mercredi des employés à l’Office national des télécommunications (Onatel), principal opérateur des télécommunications au Burkina Faso.
Symbole de l’armée burkinabè
Pô, une ville située à 143 km de Ouagadougou, à la frontière ghanéenne est un symbole pour l’armée burkinabè. La localité abrite les camps de formation des officiers et des commandos burkinabè.
Ces nouveaux tirs surviennent un mois jour pour jour après le début d’une mutinerie de soldats de la garde présidentielle qui s’était ensuite étendue à plusieurs villes du pays et aux policiers. Les militaires comme les policiers avaient cessé leur mouvement après une satisfaction de leurs réclamations financières notamment.
Le régime du président Blaise Compaoré, qui dirige le pays depuis 1987, fait face depuis février à une vague de contestations, incluant des manifestations contre la vie chère, l’impunité et l’injustice sociale dont certaines ont été réprimées dans le sang. Au total, une douzaine de personnes ont été tuées pendant la répression de ces manifestations, ou par des balles perdues de militaires et policiers mutins.
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