En RDC, espoir de libération pour Stanis Bujakera Tshiamala

Les avocats de notre correspondant à Kinshasa ont déposé, ce 23 février, une nouvelle demande de mise en liberté. Au lendemain d’une déclaration du président Félix Tshisekedi, qui l’a estimé « peut-être victime » des « tergiversations » de la justice.

 © Free Stanis ; DR

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Publié le 24 février 2024 Lecture : 2 minutes.

Les avocats du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, détenu depuis plus de cinq mois à Kinshasa, ont déposé vendredi une nouvelle demande de mise en liberté. Interrogé jeudi soir lors d’une conférence de presse sur la détention du journaliste, le président congolais Félix Tshisekedi a estimé que le prévenu est « peut-être victime » d’une justice « malade ».

Il a dénoncé des « tergiversations » dans ce dossier et déclaré avoir décidé d’y « mettre son nez ». Le président a ajouté qu’il prendrait « la décision qu’il faudra prendre », laissant espérer une mise en liberté prochaine.

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« Aujourd’hui, il y a une évolution »

Correspondant de Jeune Afrique en RDC, Stanis Bujakera Tshiamala est jugé pour un article, non signé de son nom, mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre de l’ancien ministre Chérubin Okende, en juillet dernier. Son procès s’est ouvert en octobre et une nouvelle audience s’est tenue ce 23 février, dans la cour de la prison centrale de Makala, à Kinshasa, où Stanis Bujakera Tshiamala est détenu.

« Aujourd’hui, il y a une évolution », a déclaré vendredi Maître Jean-Marie Kabengela, un des avocats de Stanis Bujakera Tshiamala, au sortir de l’audience. Le président a tapé du poing sur la table « pour que la liberté provisoire soit accordée à notre client », a-t-il ajouté, optimiste. Depuis son arrestation, le 8 septembre, les appels se sont multipliés pour sa libération, mais toutes ses demandes de liberté provisoire ont jusqu’à présent été rejetées.

48 heures

Le procès a été renvoyé au 8 mars, mais le tribunal a seulement 48 heures pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée vendredi en milieu de journée par les avocats du journaliste.

Également correspondant de l’agence de presse Reuters et directeur adjoint du média en ligne congolais Actualite.cd, Stanis Bujakera Tshiamala est accusé « d’avoir fabriqué et distribué » une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires dans l’assassinat de Chérubin Okende, ancien ministre devenu opposant retrouvé mort le 13 juillet dernier dans sa voiture avec des blessures par balles.

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Depuis plusieurs semaines, le procès piétine, tournant autour de questions d’expertise et contre-expertise de documents et de signatures.

(avec AFP)

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