Les tribus libyennes soutiennent Kadhafi mais sont favorables à une loi d’amnistie

Les chefs des tribus libyennes, s’ils continuent d’apporter leur soutien au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, se sont dit enclins à travailler à une loi d’amnistie impliquant toutes les parties combattant depuis le début du soulèvement contre le pouvoir.

Membres d’une tribu libyenne loyale à Mouammar Kaddafi. © Reuters

Membres d’une tribu libyenne loyale à Mouammar Kaddafi. © Reuters

Publié le 7 mai 2011 Lecture : 1 minute.

Des chefs de tribus réunis à Tripoli ont appelé vendredi 6 mai à une loi d’amnistie générale pour mettre fin à la guerre civile. Ils ont dans le même temps apporté leur soutien au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en qualifiant de "traîtres" les rebelles.

Dans une déclaration concluant une Conférence nationale des tribus libyennes, les participants ont indiqué vouloir "travailler à une loi d’amnistie générale qui inclue tous ceux qui ont été impliqués et ont pris les armes" depuis le soulèvement anti-Kadhafi de février en Libye.

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Une telle loi "ouvrira la voie à une ère de paix et de pardon", ajoute la déclaration, sans autre détail sur la loi ni sur son calendrier.

Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, avait assuré auparavant que la conférence représentait les tribus de tout le pays, y compris celles des zones rebelles.

Marches pacifiques et populaires

Toutefois, la déclaration qualifie les insurgés de "traîtres" et s’engage à ne pas "abandonner" Mouammar Kadhafi, dont le départ est exigé des rebelles. Elle appelle également à des "marches" pour "libérer" les villes tombées aux mains des insurgés.

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La conférence appelle aussi les tribus libyennes voisines des villes et des cités dont se sont emparé des groupes armés à lancer des marche pacifiques et populaires pour libérer ces villes en désarmant les rebelles", ajoute la déclaration. Le texte ne précise pas comment désarmer pacifiquement les rebelles.

Fin avril, les chefs ou représentants de 61 tribus libyennes ont affirmé leur volonté de construire "une Libye unie", "une fois le dictateur (Mouammar Kadhafi) parti", dans une déclaration rédigée à Benghazi (est), fief de la rébellion.

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"La Libye de demain, une fois le dictateur parti, sera une Libye unie, dont la capitale sera Tripoli et où nous serons enfin libres de former une société civile selon nos voeux", ont déclaré les signataires du texte. Le poids des tribus en Libye est considéré comme majeur.

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