Présidentielle tchadienne : ouverture des bureaux de vote, Déby grand favori

Les bureaux de vote ont commencé à ouvrir lundi à N’Djamena, accusant pour beaucoup du retard, pour le 1er tour de la présidentielle que le président Deby est quasi assuré de remporter, l’opposition ayant appelé au boycott du scrutin.

Idriss Deby Itno, lors d’un rassemblement électoral, le 23 avril 2011 à N’Djamena. © AFP

Idriss Deby Itno, lors d’un rassemblement électoral, le 23 avril 2011 à N’Djamena. © AFP

Publié le 25 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

"Je suis très content de venir voter aujourd’hui pour accomplir mon devoir civique", a déclaré Youssouf Zeni Saïd, 58 ans, fonctionnaire, dans un bureau de vote du quartier de Djambalpar dans le 3e arrondissement de N’Djamena, où l’affluence était faible.

A 7 heures (locales, 6 heures GMT) de nombreux bureaux de vote n’avaient pas encore ouvert, alors qu’ils devaient ouvrir à 6 heures. Il manquait notamment du matériel, en principe distribué par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), ou encore, des membres du bureau de vote n’étaient pas arrivé, selon les témoignages recueillis.

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Les opérations de vote doivent durer 11 heures, les bureaux de vote ayant ouvert en retard, fermeront aussi avec du retard. Le matériel du bureau de vote est composé de tables, de chaises, de listes électorales, d’une fiche de comptage, d’un isoloir, de calculatrices, d’encre indélébile, de stylos et de cahier ainsi que d’une lampe pour s’éclairer lors du dépouillement alors que la ville connaît de gros problèmes d’électricité.

N’Djamena calme

"Ca me fait plaisir de voter aujourd’hui, c’est mon devoir, j’attends un bon résultat pour que le président de la République (Idriss Deby Itno) soit réélu", a déclaré Abdelaziz Djikouana, 19 ans, élève, après avoir trempé son auriculaire dans l’encre indélébile. N’Djamena étaient encore calme et peu de personnes se dirigeaient vers les bureaux de vote visités, alors que le taux de participation est l’un des principaux enjeux du scrutin.

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Les leaders de l’opposition tchadienne Saleh Kebzabo (G), Abdelkader Kamougué et Ngarlejy Yorongar lors d’un meeting à N’djamena le 23 avril 2011

©AFP

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Au pouvoir depuis 1990, le président Deby qui brigue un quatrième mandat est quasiment certain de l’emporter en raison du retrait de candidature des trois principaux opposants qui ont appelé au boycott du scrutin, dénonçant une "mascarade électorale". Écrasés aux législatives du 13 février par le Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Deby, Saleh Kebzabo, Wadal Abdelkader Kamougué et Ngarlejy Yorongar réclamaient notamment de nouvelles cartes d’électeurs avant de suspendre leur participation.

Présidentielle "crédible" ?

Deby a balayé les accusations et rétorqué que les trois opposants redoutaient d’être battus. Bien que la présidentielle soit boycottée pour la deuxième fois par l’opposition, il a jugé qu’elle serait "crédible". Outre Deby, le ministre Albert Pahimi Padacké et l’avocat opposant Nadji Madou restent en lice. Quelque 4,8 millions de Tchadiens sont appelés à voter dans ce pays sahélien qui a été miné par de nombreux conflits, alors que 233.000 votent à l’étranger.

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